"L'histoire de l'esclavage et de son abolition a longtemps été ignorée en particulier à Rouen." C'est avec ces mots que le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol a commencé son discours mardi 10 mai, à l'occasion de la journée nationale des mémoires de la traite de l'esclavage et de leurs abolitions.
Élus, préfet et associations ont tous rendu hommage aux victimes de la traite des noirs, reconnue crime contre l'humanité grâce à la loi Taubira il y a tout juste 11 ans. Une stèle en mémoire des déportés a été posée à l'espace du marégraphe, sur les quais rive droite, symbole de la complicité et du rôle de la Ville de Rouen dans le financement du commerce triangulaire avant la Révolution. Sur le morceau de marbre sont inscrits les écrits du roi en 1716 : "Nous avons permis et permettrons à tous les négociants de notre Royaume de faire librement à l'avenir le commerce des Nègres [...] à condition qu'ils ne pourront ainsi armer ni équiper leurs Vaisseaux que dans les ports de Rouen, La Rochelle, Bordeaux et Nantes."
Mengui Guinée a pris la parole pour rappeler l'importance de l'histoire et réhabiliter la mémoire de ses aïeuls.
Un texte illustré avec l'association Mas a Iyo, qui promeut la culture afro-descendante, venue rythmer la cérémonie au son de percussions et chants traditionnels africain. Avec elle, Mengui Guinée a pris la parole pour rappeler l'importance de l'histoire et réhabiliter la mémoire de ses aïeuls. "On dit que nos ancêtres sont des esclaves, qu'ils n'ont rien fait, mais avant d'arriver en Afrique, il y avait des empires, des scientifiques, des gens qui ont construit l'humanité, mais ça, on ne nous apprend pas ça à l'école", explique-t-elle.
Une exposition intitulée "Histoire et mémoire de la traite des noirs, de l'esclavage et de leurs abolitions", lancée à l'hôtel de ville, est visitable jusqu'au mercredi 11 mai.
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Moi j aimerais aussi réhabiliter la mémoire de mes arrières arrières
grands aïeuls gladiateurs morts dans les arènes de Jules César .