Depuis un peu plus d'un an, la tireuse de 17 ans, formée à l'Escrime Club de Caen, participe aux circuits mondiaux jeunes.
Avant de débuter l'escrime, Thaïs Naucelle-Jardel pratiquait le judo au centre sportif de la Haie Vigné, à Caen. Mais un jour, à l'âge de 10 ans, plusieurs de ses amis lui ont proposé de découvrir l'escrime : "J'avais beaucoup d'amis de ma classe qui faisaient de l'escrime ici, et un jour, ils m'ont proposé de venir les voir. Je suis donc descendue d'un étage." La jeune femme a tout de suite été séduite par ce sport : "Ça m'a tout de suite captivée, j'ai fait trois séances d'essai et j'ai signé dans la foulée."
Les résultats sont vite arrivés
Dès sa première année, elle a fait partie des meilleures tireuses de la région, lui permettant de rentrer dans les circuits nationaux dès que son âge le permettait. Une découverte qui s'est vite transformée en haut de l'Épée française dans sa catégorie. "Dès ma première année de Nationale, qui était aussi ma première année, je finis cinquième en individuel et championne de France par équipes, et je deviens championne de France en individuel l'année suivante." Les premiers titres d'une longue série en jeunes, qui lui ont permis aussi d'intégrer les stages nationaux.
L'épéiste Thaïs Naucelle-Jardel continue de s'entraîner sur les pistes de ses débuts. - CAMEMB'R
L'Épée Normandie Excellence,
une opportunité dans sa progression
La création de l'Épée Normandie Excellence (ENE), en 2016, a permis aux meilleurs tireurs normands de pouvoir inscrire des équipes sur les compétitions nationales : "Il n'y a pas beaucoup de filles qui font de la compétition, et cette entente a permis de faire des équipes", précise la jeune tireuse. Une entente qui a aussi permis d'individualiser sa préparation, comme le précise l'un de ses entraîneurs, Clément Douguet : "Ça a permis d'avoir un vrai suivi en termes d'accompagnement sur les compétitions et de s'entraîner avec les meilleurs Normands."
Des premiers mondiaux frustrants
malgré son jeune âge
Elle a commencé à participer aux épreuves de Coupe du Monde U20 ces derniers mois, avec notamment une cinquième place en début 2022, qui lui a offert sa place pour un premier mondial début avril, à Dubaï, où elle a été éliminée au premier tour, alors qu'elle n'est que "première année au niveau international". Une précocité qui lui a fait atteindre ses premiers objectifs un peu plus tôt que prévu.
Après le bac, la Caennaise espère intégrer les structures fédérales, où sont les meilleurs tireurs français, d'abord "dans un Pôle France Relève, ce qui serait une première étape avant une intégration à l'INSEP [Institut national du sport, de l'expertise et de la performance]". Pour autant, elle souhaite aussi garder son attache normande, "en restant licenciée à Caen". Les hautes échéances sont encore loin pour l'épéiste, trop juste pour Paris 2024. "Il faut attendre que je fasse ma place. L'objectif est plus sur les Jeux de 2028."
La nécessité
d'un double projet
Thaïs Naucelle-Jardel sait qu'il ne lui sera pas possible de "vivre de l'escrime. Qui plus est, on est dans un sport très coûteux en matériel et en déplacements". Elle espère faire une école de kinésithérapeute, "soit des études de STAPS", afin de cumuler une activité professionnelle avec une carrière de sportive de haut niveau.
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