Dimanche 8 mai, Naval Group et la Ville de Cherbourg ont rendu hommage aux victimes de l'attentat de Karachi, au Pakistan, près d'une stèle érigée derrière la cité de la Mer. Une commémoration qui survient 20 ans après le terrible drame qui avait coûté la vie à 15 personnes, dont plusieurs ouvriers normands qui travaillent alors pour l'ex-DCN. Jean-Luc France, directeur de l'usine, a pris la parole au cours de la cérémonie. "Nous exprimons, au nom de l'ensemble des collaborateurs du site de Naval Group [ex-Direction des constructions navales] de Cherbourg, notre émotion toujours intacte", a-t-il témoigné. Une gerbe a ensuite été déposée devant une plaque sur laquelle est inscrit le nom des victimes.
L'ancien maire de la ville Bernard Cazeneuve, en fonction au moment des événements, était présent lui aussi. Il espère qu'un jour, la lumière sera faite sur la vérité. "Plus le temps passe, plus j'ai conscience que ce sera difficile. Mais pour moi, la vérité, c'est un combat qu'on ne cesse jamais de mener", a-t-il confié.
"La vérité est un combat qu'on ne cesse de mener"
Les familles des victimes étaient également présentes, en hommage à leurs proches perdus.
Une enquête toujours en cours
Vingt ans plus tard, deux pistes sont explorées par les enquêteurs. Si en premier lieu, celle d'Al-Qaïda avait été envisagée, depuis 2008, les juges étudient également la piste d'un attentat organisé en représailles à la décision du président Jacques Chirac de cesser le versement de commissions à des responsables pakistanais sur des contrats d'armement conclus par le gouvernement Balladur en 1994. Selon des avocats de victimes, les juges privilégient aujourd'hui cette seconde hypothèse.
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