Cette artiste peintre, d’origine vénézuélienne, connue pour ses visages d’enfants diaboliques, rêvait d’un lieu ouvert à la création, avec une vraie exigence de qualité. “Il manque à Rouen un centre d’art contemporain”, glisse-t-elle.
Une artiste hors norme
Modestement, elle s’est donc fixé pour objectif d’attirer dans ses quatre murs ses coups de coeur artistiques. “Pour cela, j’ai voulu un lieu sobre”. Murs blancs et lisses, spots minimalistes, baie vitrée laissant pénétrer la lumière. Ensuite ? “Toutes les démarches seront les bienvenues. Il y aura de la photographie, de la vidéo, des installations et bien sûr de la peinture”, promet-elle.
Elle a aussi prévu de mettre à disposition des artistes son petit atelier de gravure, sous la galerie, et sans doute à terme d’y faire venir le grand public. Dix sept artistes étaient invités pour le lancement de Mezcla.
Il y a bien sûr quelques toiles de Karem Arrieta, qui en a profité pour déménager son atelier à l’arrière de la galerie. L’occasion peut-être pour le public de mieux faire connaissance avec l’œuvre de cette artiste au talent décidément hors norme. Tout un monde fait d’images du passé, de pauses de communiants, de jeunes frimousses endimanchées et pour finir d’une enfance désincarnée qui sonne surtout comme un mauvais présage et nous renvoie à nos propres ambiguïtés. Dans le monde de Karem Arrieta, les enfants ne sourient jamais; mais comme elle aime à le dire : “Regardez les enfants dans la rue : sont-ils vraiment en train de sourire ?”
Ariane Duclert
Pratique. Mezcla, 9 rue Alsace Lorraine, à Rouen. Tel. 06 82 33 33 28.
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