C'est une performance exceptionnelle qu'a réussi Morant (également 8 rbds, 8 passes), nullement affecté, deux jours après son double-pas manqué qui avait coûté la victoire à son équipe. Cette fois, il a tissé des toiles dans tous les sens et fait mouche à chaque fois dans le money-time, dans le trafic comme derrière l'arc, inscrivant les 15 derniers points de son équipe dans les quatre dernières minutes.
"J'ai beaucoup pensé à cette défaite et au fait que j'avais manqué l'action décisive. Aujourd'hui, il fallait cette victoire. J'ai pris sur moi pour aller la chercher. Une équipe comme Golden State n'est jamais hors du coup, il a fallu garder notre pied sur l'accélérateur et jouer à fond pendant les 48 minutes", a commenté le phénomène, tout simplement insaisissable.
Et il a fallu ce déchaînement des enfers pour faire plier les Warriors qui ont été dignes de leur surnom (106-101).
Car leur soirée a commencé comme un calvaire. Gary Payton II a été victime d'une fracture du coude gauche, après une faute dangereuse de Dillon Brooks, aussitôt exclu, avant que Draymond Green ne se fasse poser des points de suture au niveau de la paupière droite. Le tout après seulement quatre minutes de jeu.
"C'était sale"
"Je ne sais pas si c'était intentionnel mais c'était sale. Le basket en play-offs est censé être physique, tout le monde se bat. Mais il y a un code dans cette ligue que les joueurs suivent et selon lequel vous ne mettez jamais en danger la carrière d'un gars, en le fauchant en plein vol, avec un coup de massue sur la tête, pour au final lui fracturer le coude. Dillon Brooks a brisé ce code", a asséné Steve Kerr après le match.
Affectés, ses joueurs se sont démenés à l'image de Stephen Curry (27 pts, 9 rbds, 8 passes), mais ils ont péché par maladresse à longue distance (18,4%), les "splash brothers" Curry/Klay Thompson/Jordan Poole faisant des petits "plouf" (6/29 à eux trois).
A l'Est, 48 heures après avoir été débordé par la puissance de Milwaukee au TD Garden (101-89), Boston a réussi à inverser le rapport de force (109-86), porté par ses "Jay-Jay", Jaylen Brown et Jayson Tatum, auteur de 49 points à eux deux.
Une réponse résultant d'abord d'un efficace ajustement sur le plan défensif, pour enquiquiner au maximum Giannis Antetokounmpo et limiter son impact offensif.
Giannis contenu
Cela a fonctionné à merveille lors de la première période, puisque le "Greek Freak" (le monstre grec) est rentré au vestiaire avec seulement 5 points dans la musette, plombé par un famélique 2/12 aux tirs. Et Boston de compter 25 unités d'avance (65-40), match déjà plié.
Au troisième quart-temps, Giannis a pu sortir les muscles (18 pts) pour tout de même finir avec 28 points (11/27, 9 rbds, 7 passes). Une réaction d'orgueil d'autant plus vaine qu'il a été le seul à en faire preuve, Jrue Holiday n'ayant pas vraiment pesé (19 pts à 7/20, 7 passes).
Etre dissuasif compte, a fortiori quand on peut se le permettre sans son meilleur défenseur, Marcus Smart, touché à une cuisse, mais il faut aussi s'avérer efficace à la marque.
Sur ce plan, Jaylen Brown, décevant voire transparent dimanche, a répondu de la meilleure des façons. C'est sous son impulsion -- en fusion, il a inscrit 25 de ses 30 points en première période, avec un 9/10 étourdissant --, que les C's ont mis les Bucks KO debout.
"Au premier match, nous avons reçu une gifle, mais ce soir c'est nous qui avons donné le premier coup et nous avons gagné", a-t-il froidement résumé, après que Jayson Tatum (29 pts, 8 passes) a parfaitement pris le relais dans les deux derniers quart-temps, Grant Williams (21 pts dont 6/9 à longue distance) apportant une non-négligeable contribution en sortie de banc.
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