La situation se dégrade depuis plusieurs mois maintenant, selon le syndicat Unité SGP Police.
De nombreux agents font part de leur mal-être au quotidien. En cause, un manque d'effectifs et de plus en plus de dossiers à traiter. C'est particulièrement le cas pour le service d'atteinte à la personne, selon Frédéric Desguerre, délégué syndical à Unité SGP Police, qui a alerté le préfet. "Il y a une recrudescence des dossiers de violences intrafamiliales, la parole se libère et on voit plus de dossiers arriver que sortir." Entre frustration et pression de la hiérarchie, certains sont à bout. "Même si on me dit que la politique du chiffre est finie, il y a quand même des statistiques. Il faut sortir un certain nombre de dossiers, et c'est tout ça qui nous mine."
Frédéric Desguerre, délégué syndical Unité SGP Police Force Ouvrière
Le syndicat envisage de demander une enquête ministérielle du Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail de Paris, auprès du préfet de Seine-Maritime qui est le président du CHSCT 76.
Il faut dire que cette pression au travail peut se traduire par des troubles psychologiques graves, voire des tentatives de suicide. "On demande surtout plus de psychologues et une médecine de prévention digne de ce nom."
Frédéric Desguerre, délégué syndical Unité SGP Police Force Ouvrière
En parallèle, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a lancé début mars une enquête sur le management au sein du commissariat central de Rouen à la suite des alertes de plusieurs commissaires auprès de la cellule de veille des risques psychosociaux.
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