Figure du Parti socialiste rouennais, tête de liste PS-EELV aux régionales de 2021, la maire de Canteleu Mélanie Boulanger a été mise en examen pour complicité de trafic de stupéfiants mais elle continue de clamer son innocence. "La maire et son adjoint ont été mis en examen des chefs de complicité, transport, acquisition, détention, offre ou cession non autorisée de stupéfiants", respectivement les 22 et 21 avril, a précisé lundi 25 avril la vice-procureure de Bobigny Anne-Laure Mestrallet. "Ils ont été placés sous contrôle judiciaire." Mélanie Boulanger et son adjoint avaient été placés en garde à vue le 8 octobre 2021 lors d'un coup de filet anti-stupéfiants, puis remis en liberté le lendemain.
Mélanie Boulanger réaffirme son innocence
Arnaud de Saint Rémy, l'avocat de Mélanie Boulanger, a réaffirmé que sa cliente était innocente. "On veut user de tous les droits qui seront à la disposition de Mélanie Boulanger pour mettre en évidence son innocence", a-t-il souligné. "Nous avons pris rendez-vous avec le juge d'instruction le 22 avril et le juge d'instruction a décidé de faire bénéficier à Mélanie Boulanger des droits reconnus à la personne mise en examen (...) Ce choix procédural a été celui du juge d'instruction et ça nous va très bien", a-t-il assuré. "Si on veut avoir une plénitude de droits pour agir (...), il faut être mis en examen."
Le 8 octobre 2021, 19 personnes au total avaient été placées en garde à vue dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en septembre 2019 pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs et menée par un juge de Bobigny. Cinq jours plus tard, le parquet de Bobigny avait annoncé la mise en examen de onze personnes. Lors d'une conférence de presse le 11 octobre, Mélanie Boulanger avait affirmé n'avoir "aucun lien" avec les trafiquants de drogue de sa commune, dont elle est maire depuis 2014. "Je sais que je suis irréprochable", avait assuré l'élue socialiste, également vice-présidente de la Métropole de Rouen.
Des intimidations
"Ils ont essayé plusieurs fois d'entrer en contact avec moi par personne interposée. Je suis une élue de terrain. On m'appelle, je réponds. Ils ne m'ont évidemment jamais appelée eux-mêmes", avait détaillé la maire aujourd'hui âgée de 45 ans. Selon elle, ces trafiquants l'ont contactée pour tenter "de l'impressionner, de l'intimider, de la dissuader de mener le combat" contre la délinquance, lors de la pose des caméras de vidéosurveillance.
(Avec AFP)
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