Avec son esprit frondeur et son talent inégalé pour le mot qui sonne juste, c'est le grand retour de notre star normande GuLdeboA sur la scène du Trianon, à Sotteville-lès-Rouen, pour un premier concert d'adieu, pied de nez aux artistes qui ne parviennent pas à quitter leur public. Gul se livre sans fard à Tendance Ouest !
Pourquoi avoir choisi le Trianon
pour retrouver votre public ?
Cette année, j'entame une série de treize concerts d'adieu, et le premier de ces concerts sera donné au Trianon parce que j'ai une histoire particulière avec la salle. J'ai commencé à me produire au milieu des années 1990 à Rouen, dans des salles emblématiques comme le Bateau Ivre et Le Lézard, mais c'est au Trianon que je me suis vraiment professionnalisé. Cette salle m'a vraiment soutenu, m'a régulièrement accueilli en résidence et a été partenaire de tous mes projets musicaux sous le nom GuLdeboA. C'est aussi sur la scène du Trianon que nous avons fêté les 30 ans du groupe, en 2019, avec les huit musiciens de l'Xtra Vague Band. Un format exceptionnel puisque nous n'avons jamais autant été sur scène.
Quelle sera la formule choisie
pour ce nouveau concert ?
J'ai choisi une version plus intimiste. Je serai seul sur scène pour ce premier concert d'adieu, accompagné essentiellement de la guitare qui reste mon instrument de prédilection, mais aussi du piano sur certaines chansons. Ce sera l'occasion pour le public de découvrir des chansons inédites toujours engagées, inspirées par la situation politique internationale et les manipulations médiatiques, mais aussi plus simplement sur l'humain, le partage et la bienveillance, des valeurs qui me sont chères et qui tendent à nous faire défaut actuellement. Ce sont des textes très souvent humoristiques, tantôt tendres ou grinçants. Parmi les nouveautés, je chanterai par exemple La mémoire n'en fait qu'à sa tête, en référence à la maladie d'Alzheimer, et La Revanche du pangolin, en clin d'œil à la pandémie.
Comment composez-vous vos textes ?
Je suis aussi bien un dessinateur de chansons qu'un raconteur d'histoires. Trouver le bon mot est toujours essentiel, mais une chanson ne sera percutante que si le phrasé et la rythmique s'accordent. J'ai toujours aimé mettre en texte mes idées et, pendant longtemps, le texte précédait la mélodie. C'est en autodidacte que j'ai appris la guitare et, lorsque j'ai suffisamment maîtrisé l'instrument à mon goût, la mélodie et le texte se sont alors nourris l'un de l'autre. J'ai gardé cette habitude de toujours griffonner mes idées sur des carnets : des textes que j'exhume au moment opportun, mais qui peuvent rester longtemps dans les placards. Pour que le mot me plaise et pour qu'il soit juste, il doit toujours sonner et résonner : pour moi, les mots ont un goût, au même titre qu'un plat !
Pratique. Vendredi 29 avril à 20 h 30 au Trianon, à Sotteville-lès-Rouen. 5 à 15 €. trianontransaltlantique.com
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