Le ministère de l'Intérieur a recensé 45 700 ressortissants arrivés sur le sol français entre le 24 février et le 14 avril 2022. Parmi eux, figurent en grande partie des Ukrainiens, mais également des étrangers qui vivaient en Ukraine avant le début de la guerre. Pour ces derniers, il est difficile d'obtenir un titre de protection temporaire.
Ils ne forment qu'une petite partie des réfugiés d'Ukraine et, pour la plupart, ils ne pourront pas rester plus de 90 jours sur le sol français. De nombreux étudiants nord-africains font partie du système universitaire ukrainien. "Réputées et peu onéreuses", selon Thierry Mathieu, adjoint au maire d'Alençon en charge des solidarités et des affaires sociales, les universités de ce pays compte près de 75 500 étudiants étrangers, dont 30 % d'origine africaine. Dans l'Orne, 173 places d'hébergements sont utilisées. Le maire d'Alençon Joaquim Pueyo, dont la Ville accueille près d'une centaine de réfugiés, explique ne pas faire de distinction entre réfugiés d'Ukraine et réfugiés ukrainiens. "Ce serait trop difficile humainement."
Le Haut-Commissariat aux réfugiés a indiqué, mercredi 20 avril, que le nombre de personnes ayant quitté l'Ukraine envahie s'élève à plus de cinq millions. Selon le Comité inter-mouvements auprès des évacués (Cimade) "les personnes d'autres nationalités qui résidaient en Ukraine avec un titre de séjour peuvent bénéficier [d'un titre de séjour en France] si elles ne peuvent retourner dans leur pays d'origine de façon sûre et durable". Le gouvernement explique que le dispositif est "exceptionnel" et "temporaire". Le titre de protection est décidé pour une période d'un an et peut-être prolongé de deux ans maximum. Le Conseil de l'Union européenne peut à tout moment y mettre fin si la situation dans le pays d'origine permet un retour sûr et durable des personnes déplacées. Joaquim Pueyo tient à rappeler : "Certains étudiants étrangers veulent poursuivre leurs études en France. C'est une question qui mérite d'être posée." L'élu promet de travailler sur le sujet, pour lequel il aurait déjà sollicité des services de l'État.
Ecoutez Joaquim Pueyo :
Samedi 30 avril, une soirée de solidarité se tiendra à la Halle aux Toiles d'Alençon. À partir de 18 heures, le guitariste Ricardo Garcia, dans un registre classique et flamenco, et des professeurs du Conservatoire à rayonnement départemental de la Ville d'Alençon animeront la salle. "L'objectif est de créer du lien entre les Ornais et les réfugiés", explique la mairie. Les dons et récoltes (alimentaires, logistiques et sanitaires) seront remis à la Croix-Rouge française.
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