Elle est boxeuse, trois fois championne de France junior. Et pourtant non : Clylia Chebi n’a pas le nez cassé, ni le profil d’une brute épaisse. Et ce n’est pas pour rien qu’elle boxe au Noble Art de Rouen. Ce club, installé dans le quartier Grammont, voit la boxe en grand. “Nous sommes des artistes ici”, précise son entraîneur d’oncle, Salem Hamraoui.
“Je vide mon stress”
Esquiver, ruser, anticiper la faute de l’autre, trouver au bon moment la bonne solution, c’est tout le sens de son enseignement : “Je n’apprends pas à donner des coups, j’apprends à ne pas en recevoir”, résume-t-il. Cette approche a tout de suite séduit la jeune fille, arrivée d’Algérie à l’âge de 12 ans. Et depuis, Clylia Chebi n’a cessé de gravir les échelons, encouragée par une équipe reconnue dans le monde de la boxe : autour du ring, coupures de presse, titres de champion de France (12 en quatre ans !) et posters d’Affif Djelti se partagent le mur...
Père de cinq enfants tous champions de France de boxe, dont Sara Hamraoui, longtemps en équipe nationale, Salem Hamraoui n’hésite pas à mettre les filles en avant : “Elles sont souvent plus battantes”. C’est le cas de Clylia, “qui finit toujours pas l’emporter sur la fin !” Au mental.
Pour Clylia Chebi, la boxe n’est rien d’autre qu’une école de la vie. “Quand je viens à la salle, j’oublie tout, je vide mon stress sur les sacs”, confie-t-elle. Et de la sérénité, elle en aura besoin car l’année s’annonce chargée : en plus de ses études en 1re Bac Pro comptabilité, elle fête cette année ses 18 ans et passe “senior”. Ce seront les championnats de France, puis les championnats du Monde, et enfin les JO de 2012 où la boxe féminine fera son entrée comme nouvelle discipline.
Ariane Duclert
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