“Cette profession existe dans tous les ports du monde”, indique Olivier Couderc, président du syndicat des pilotes de Seine. “Les capitaines des navires ne peuvent pas connaître les spécificités de tous les fleuves, ou de tous les ports du globe. Ils ont besoin d’une aide : les pilotes.” Le pilotage est obligatoire, et l’on comprend pourquoi : la sécurité des marins, comme des usagers du port ou de l’environnement, est en jeu.
365 jours par an, 24 heures sur 24
Tout commence par un appel du navire à la station, environ 24 heures avant, pour signaler qu’il va avoir besoin d’un pilote. Le trafic fluvial et maritime ne s’arrête jamais : 365 jours par an et 24 heures sur 24, un membre du personnel est au poste, prêt à contacter l’un des 59 pilotes qui se relaient au service. Une fois sa mission connue, le pilote rejoint le navire à bord d’une vedette et conduit les opérations jusqu’à l’arrivée au port.
Parti de Rouen, ou du Havre, celui-ci passera le relais à un de ses collègues à Caudebec. “Nous ne faisons pas la totalité du chemin, ce serait trop long : le pilotage demande une attention de tous les instants”.
Les responsabilités d’un tel poste sont grandes. Le chemin est long et difficile pour y arriver. Après être passé par l’Ecole nationale supérieure de la marine marchande, les aspirants au pilotage doivent avoir navigué au moins 72 mois. Ce n’est qu’après qu’ils peuvent se présenter au concours public de pilotage. “Chaque station organise ses propres concours puisqu’elle recrute en fonction de ses besoins.”
Deux pilotes partiront bientôt en retraite, mais deux nouveaux ont été recrutés en septembre. Il y aura toujours quelqu’un pour veiller sur les bateaux de passage.
Anne Letouzé
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.