Le livre est une étape de plus dans un deuil "impossible à faire". Une manière aussi d'alerter sur ce phénomène de société.
Âgé de 45 ans, Rachid Lamara, installé désormais à Rouen, raconte dans son livre il a tué ma mère, coécrit avec la journaliste rouennaise Manon Loubet, le meurtre de sa mère par son père, de 22 coups de couteau à Nice, alors qu'il était âgé de 5 ans. "C'était tout le temps des disputes et des disputes, ça ne pouvait pas se passer autrement, c'est une fin tragique", explique-t-il en se remémorant cette "ambiance à la maison. Ce n'était pas joyeux".
Avec ses frères, Rachid est ensuite placé dans un foyer, puis dans sa famille en Algérie. Très longtemps, la vérité lui est cachée. On lui parle d'un accident. Il n'apprend la réalité des faits que de nombreuses années plus tard, à son retour en France.
"J'ai consulté des archives avec le dossier de mes parents et j'ai retrouvé un article de Nice Matin qui parlait de coups de couteau", décrit-il.
Un combat contre les violences faites aux femmes
Avec le recul, l'auteur regrette aussi que sa mère n'ait pas pu être davantage protégée par l'État, alors qu'il y avait eu plusieurs alertes. "Ma mère a reçu trois coups de couteau en 78, j'avais trois mois. Mais mon père n'a pas été condamné et il ne s'est rien passé ensuite."
Rachid Lamara
Dans l'ouvrage, Rachid Lamara raconte comment il s'est reconstruit tout au long de sa vie après ce drame, mais aussi cet engagement qu'il porte aujourd'hui dans son combat contre les violences faites aux femmes. "Je rends hommage à ma mère en lui disant : tu n'es pas partie pour rien."
Rachid Lamara
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