“A l’échelle d’une ville, c’est une première en France”, se réjouit le maire, David Lamiray. Outre la construction de la chaufferie, les équipes de Cofely, la filiale de GDF-Suez à qui le projet a été confié via une délégation de service public, vont creuser 24 kilomètres de réseau souterrain. Montant de l’opération, assumée par Cofely : 20 millions d’euros. L’entreprise exploitera le réseau durant 24 ans, au terme desquels celui-ci deviendra propriété de la ville.
Fin 2012, la chaufferie biomasse, d’une puissance de 7 MW, chauffera les radiateurs et l’eau de centaines de bâtiments : établissements scolaires ou municipaux, médiathèque, logements sociaux ou privés... “Près de 70 % des foyers aujourd’hui chauffés au gaz ou au fioul pourraient se raccorder”, estime Christian Longuemare, conseiller municipal en charge du dossier. “C’est énorme”.
Privilégier les rejets de l'industrie du bois
Pour les particuliers raccordés, justement, la facture de chauffage chutera de 3 à 20 %, assurent les élus marommais. “Le bois a l’avantage d’avoir un prix stable. Il n’est pas indexé sur les énergies fossiles”, rappelle David Lamiray. La future chaufferie sera alimentée en bois des environs, 18 000 tonnes par an, afin de favoriser l’économie locale et limiter les émissions de CO2. Au moins 50 % du combustible proviendra de plaquettes forestières ou bocagères, les rejets de bucheronnage et d’élagage. La chaufferie verra le jour début 2012 et sera active dans un an. “La commune rejettera près de 10 000 tonnes de CO2 en moins chaque année”, se félicite Christian Longuemare.
Le projet séduit même au-delà de la commune. Le site Creapolis, à Déville, et la maison de retraite de Notre-Dame-de-Bondeville auraient déjà demandé à être raccordés au réseau.
Thomas Blachère
Perspective Atelier des 2 anges
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