Venus des quatre coins de l’Europe et vivant sur les routes, les forains n’étaient pas, en théorie, mobilisables. Mais ils ont été nombreux à s’engager volontairement.
Une fois les combats finis et la paix revenue, chaque ville et commune a songé à édifier un monument en l’honneur de ses soldats. Mais où fallait-il ériger celui des forains tombés pour la France ? Ils étaient de partout et de nulle part , mais ils estimaient avoir le droit, comme les autres, à la reconnaissance nationale.
Le seul monument aux morts qui leur est dédié
Pour faire reconnaître ce droit, un comité s’est formé au sortir de la “grande” guerre. C’est finalement la ville de Rouen qui, en novembre 1930, donna l’autorisation de faire construire le monument.
“A cette époque, la ville avait encore un cirque en dur, place du Boulingrin, explique François Hainigue, président de l’association des habitants du quartier Jouvenet, qui travaille à faire connaître le monument. Il a donc été décidé que l’édifice se dresserait à cet endroit.” Il faut dire aussi qu’au moment du 11 novembre, la foire Saint Romain battait déjà son plein, et rassemblait dans ce coin de France un grand nombre de forains. Ils pouvaient donc honorer la mémoire des leurs tombés au front.
Un grand édifice, réalisé selon une maquette de Maxime Real de Sarte - qui est également le créateur de la statue de Jeanne d’Arc place du Vieux Marché - fut inauguré le 15 novembre 1931.
Il dût être restauré après les bombardements d’août 1942, durant lesquels un des lions fut décapité. Il fut ensuite déplacé en 1974, à cause des travaux d’élargissement de la chaussée, pour être installé à son emplacement actuel, en bas de la rampe Saint Hilaire.
Anne Letouzé
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