Trente Rouennais ont rendu leur rapport dans le cadre de la convention citoyenne de Rouen, lancée au mois de janvier. Les citoyens normands, tirés au sort ont eu trois week-ends pour se mettre d'accord sur une série de propositions en lien avec le dérèglement climatique. Est sorti de cet exercice de démocratie participative un document, d'une vingtaine de pages, de mesures balayant de nombreux sujets.
Mobilité et urbanisme
au cœur des propositions
Le gros du travail a porté sur la mobilité et l'urbanisme, selon les membres de la convention citoyenne. Ces derniers proposent par exemple d'améliorer le réemploi de matériaux dans le bâtiment et préconisent de favoriser le recours aux matériaux biosourcés et géosourcés. Les citoyens de la convention proposent aussi de donner une place plus importante aux habitants dans la délibération et la conception de projets architecturaux et urbains. Côté mobilité, les citoyens rouennais demandent un effort supplémentaire concernant l'offre de transport en commun pour équilibrer le maillage sur l'ensemble de la Métropole, ainsi qu'une politique dédiée aux mobilités douces, avec notamment le renforcement de la place du vélo en ville.
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Le maire de Rouen, Nicolas Mayer Rossignol, a fait une promesse. Il y aura bien une suite à cet exercice, et surtout une traduction réglementaire. Toutes ces propositions vont faire, en effet, l'objet d'une délibération en conseil municipal, au mois de juin. Une Assemblée citoyenne sera chargée, ensuite, de contrôler la mise en application des mesures retenues par la mairie
Nicolas Mayer Rossignol, maire de Rouen et président de la Métropole Rouen Normandie
De la transparence
Mais l'élu a prévenu : "Il est possible que tout ne soit pas accepté." Pas question selon lui de jouer la carte du "sans filtre" comme le président de la République Emmanuel Macron l'avait fait pour la convention citoyenne sur le climat, avant de revenir sur ses promesses. "Il vaut mieux être claire et dire 'ça, on fait et voilà quel moyen on y met', et dire 'ça, on ne fait pas, soit parce que ce n'est pas possible techniquement ou cela est trop coûteux, etc.'. Tout le monde peut comprendre qu'une mairie n'a pas tout les moyens." Le mauvais souvenir de la convention citoyenne pour le climat à l'échelle nationale, dont les mesures n'ont été que partiellement reprises, a toutefois plané pendant les débats à Rouen, reconnaît Younès Yoro, de la convention rouennaise. "On s'est dit que c'était plus facile sur une convention citoyenne, type ville métropole, que sur une convention citoyenne nationale."
Younès Yoro, membre de la convention citoyenne de Rouen
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