Avec 14 buts en 25 matchs cette saison, Alexandre Mendy est actuellement le meilleur buteur du Stade Malherbe Caen et deuxième de Ligue 2. Des performances qu'il doit en partie à Adrian Dutertre. L'attaquant caennais, qui fait appel à ce préparateur mental depuis la saison dernière, semble beaucoup plus libéré sur le terrain.
Apprendre à travers le monde
Car s'il y a bien une chose qu'il faut comprendre, c'est qu'"un sportif qui a un mental d'acier est quelqu'un qui sait rester simple", selon Adrian. Très mauvais à l'école, Adrian souhaitait devenir coach de natation. C'est à l'adolescence qu'il a eu le déclic. À l'âge de 16 ans, "j'avais tendance à me dévaloriser beaucoup en tant que sportif [Adrian était nageur, ndlr]. Avant une compétition, j'avais appris un drame familial et j'étais transcendé." Il a alors décidé d'entamer un master en Sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) en optimisation de la performance, spécialité préparation mentale. Le Normand a fait un tour des universités françaises, à Angers, Toulouse et Tarbes, avant de traverser l'Atlantique pour le Canada à la fin de son cursus. Il a intégré l'Institut national du sport. En 2016, Adrian a accompagné plusieurs sportifs aux Jeux olympiques de Rio. Puis, "j'ai voyagé en Asie pour comprendre comment fonctionnait l'humain selon les cultures. Je me suis formé à d'autres outils, comme la méditation par exemple". Celui qui se définit comme quelqu'un de très empathique aide les sportifs à améliorer leurs performances. En football, handball, tir à l'arc, tennis, "j'essaie de les aider à se mettre moins de barrières pour exprimer leur potentiel. Quand un sportif vient me voir, c'est qu'il est face à une situation complexe", poursuit-il.
Adrian Dutertre : "le mental c'est comme une télévision"
"Le mental, c'est comme une télévision"
Gestion du stress, rumination, blocage, retour de blessure… Le préparateur mental de 31 ans utilise différentes techniques comme l'hypnose, la visualisation, la respiration consciente, la fixation d'objectifs. "Avant de voir le sportif, je vois l'humain, indique Adrian. Le mental, c'est comme une télévision. Il faut choisir la bonne chaîne par rapport à chaque situation." Un travail au cas par cas qu'il réalise à Caen depuis juillet 2020 avec une centaine de patients, dont environ 70 sportifs de haut niveau. Il collabore également avec le centre sportif de Normandie et quelques sportifs de l'INSEP.
Un travail de l'ombre qu'il espère poursuivre pendant les Jeux de Paris 2024. Se mettre moins de barrières, c'est ça ?
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