À 18 ans, Mathys Gomes Da Silva, vous venez d'être sacré champion de France Juniors, le premier objectif est atteint ?
Mathys Gomes Da Silva : Je suis très heureux. Le judo, m'avait été conseillé par mon médecin quand j'étais petit. Je devais tester un an et ça m'a plu. Maintenant, je veux être le plus grand judoka que je peux devenir. Je fais des entraînements de musculation le matin et du judo l'après-midi. C'est beaucoup de sacrifices mais ça en vaut la peine. Ça m'ouvre des portes internationales.
Paco Legrand : Ces championnats commençaient mal pour Mathys, parce qu'il a combattu avec une bronchite. Mais il a mental de guerrier. Il a avancé combat après combat. On avait trois représentants du club sur ces championnats. Mathys, je l'attendais sur le podium. On a une médaille d'or et une médaille d'argent, c'est que du bonheur. Le chemin est long avant d'atteindre ce niveau. Mathys est arrivé à 12 ans au club. Il avait déjà un gros gabarit. Mais il était gentil, il a fallu devenir plus bagarreur, surtout chez les lourds. On ne fait pas le même judo selon sa catégorie.
Vous représentez la France ce dimanche 20 mars à la Coïmbra Junior European Cup 2022, un tournoi de judo de niveau international au Portugal, comment abordez-vous cette compétition ?
M.G.S : C'est ma première compétition internationale et j'ai pour objectif de gagner, je dois montrer que je suis là. J'appréhende un peu et à la fois, j'ai hâte de voir la différence de niveau et de pouvoir rencontrer d'autres partenaires de pays différents.
Comment pouvez-vous représenter le pays sans faire partie de l'équipe de France ?
P.L : En tant que club, on demande à l'équipe de France si Mathys peut participer à un tournoi international. Mathys sera observé de près par les sélectionneurs. La Fédération choisit un tournoi dans l'année avec une sélection de judokas français. Le résultat de ce tournoi permettra de déterminer qui représentera la France aux championnats de monde qui ont lieu en Équateur au mois d'août.
M.G.S : Il faut que je performe pour décrocher la sélection. C'est un rêve depuis tout petit de faire partie de l'équipe de France de judo et d'atteindre ce niveau, ça ferait super plaisir de pouvoir y être.
Khuslen Munkhuu, autre judoka médaillé du club est vice-champion de France Junior 2022 dans la catégorie - de 100kg, pourquoi n'a-t-il pas été inscrit à ce tournoi international ?
P.L : Il est arrivé en France à l'âge de 8 ans mais il n'est pas naturalisé Français. Il peut participer aux championnats de France mais il ne peut pas aller plus haut. C'est son rêve d'accéder à l'INSEP [l'Institut national du sport forme les athlètes de haut niveau, NDLR] et d'intégrer l'équipe de France de judo mais il ne peut pas le faire. Nous, on essaie de faire tout ce qu'on peut pour que cette naturalisation arrive le plus vite possible.
M.G.S : J'aimerais faire ces internationaux avec lui s'il arrive à avoir la nationalité française. C'est avec lui que j'ai beaucoup progressé.
Mathys, vous êtes champion de France avec une ceinture marron. À quand la ceinture noire ?
M.G.S : Ça fait 8 ans que j'ai la ceinture marron. Pour passer le kata, il faut faire une démonstration. Moi, je préfère le combat. Il va falloir que je m'y mette (rires).
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