Assis dans sa poussette avec une branche entre ses petits doigts d'enfant, Benjamin Laribi s'imaginait déjà tenir une canne à pêche à deux ans. Chargé de développement au sein de la Fédération de pêche de l'Orne à Condé-sur-Sarthe depuis 2008, il a plongé seul dans le bain des poissons.
"Mes parents n'ont jamais été dans le domaine", confie le quadragénaire avant d'ajouter : "Ma passion m'est venue tout naturellement." Jusqu'à ses 18 ans, Benjamin a pêché "avec les moyens du bord". Une branche, un fil, un hameçon et un ver de terre lui suffisaient pour sortir des poissons de l'eau. Dans les années 1980, le jeune passionné a passé ses journées à pêcher dans des rivières proches du village de ses parents, à Saint-Christophe-du-Luat, en Mayenne. "J'ai avalé des kilomètres à vélo avec mon matériel pour trouver de bons postes", dit-il quarante ans plus tard. Les années passent et son équipement évolue. "Chaque anniversaire, je recevais des cadeaux en liens avec la pêche." "La liberté de pouvoir aller partout" une fois la majorité atteinte a renforcé sa passion. Au fil des pêches, Benjamin rencontre des personnes du milieu et un poste de chargé de développement pour la Fédération de pêche de l'Orne lui est proposé. Il accepte.
Le département de l'Orne
est le "château d'eau de l'Ouest"
Avant d'arriver dans l'Orne en septembre 2008, Benjamin n'avait encore jamais mis son flotteur dans les eaux du département. Ses premières pêches ornaises, il les a faites avec ses collègues, près de son lieu de travail. Quatorze ans plus tard, il vit toujours ces mêmes moments.
Le "paradis des pêcheurs"
C'est sur la Sarthe et la Brillante, une petite rivière qui coule dans le secteur de Damigny, qu'il passe ses pauses déjeuner, à pêcher des poissons. Son sandwich avec lui, il a une heure avant de reprendre le travail. Malgré cette courte durée, "j'ai quand même le temps d'en attraper", rassure-t-il. Soucieux de la richesse du département qu'il surnomme le "château d'eau de l'Ouest", Benjamin rejette ses poissons dans l'eau.
Chaque pêcheur a son petit coin préféré. Pour Benjamin, le Saint-Graal des paysages pour pêcher est la Suisse-Normande. "On est sur un territoire complètement dingue !" Dans ce secteur, les rivières offrent des truites plus modestes en taille mais une importante quantité y est présente. Benjamin essaie de s'y rendre une fois par mois dans ce qu'il appelle le "paradis des pêcheurs".
Transmettre sa passion auprès des jeunes
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Un brin de passion dans le métier
Après avoir suivi un cursus pour être professeur d'éducation physique et sportive, Benjamin Laribi a intégré un syndicat pour "amener le sport auprès des jeunes". Stimulé par la pêche, il a naturellement l'idée de transmettre son savoir et sa passion de cette activité sportive. Son projet validé, il commence en 2000 à faire le tour des communes pour proposer des ateliers aux enfants lors des mercredis après-midi et des vacances scolaires. Cette mission s'arrête pour lui en 2005.
Quatre mois de formation
Encadrer des jeunes lors d'ateliers pêche n'est pas une tâche facile. Pour être le plus compétent possible, Benjamin a suivi une formation de pêche pendant quatre mois. Un enseignement qui s'ajoute à ses connaissances solides du secteur, inculquées grâce à des magazines spécialisés.
La pêche pour tous
S'il y a plusieurs années, Benjamin transmettait sa passion de la pêche aux jeunes, aujourd'hui, il le fait pour tous. La Fédération de la pêche de l'Orne accompagne, selon les disponibilités, les nouveaux pécheurs pour leur expliquer les rudiments de cette activité.
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