Rejugé en appel lundi 14 mars, le prévenu, un homme de 26 ans, ajusteur dans l'industrie automobile adhérent à la CGT, a reconnu les faits : "C'est vrai que j'ai crié, je l'ai reconnu en garde à vue. Je suis assez intéressé par les questions politiques. Le fait qu'un ministre soit mis en cause dans deux affaires de viol, ça m'a énervé."
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Lors de l'audience, le parquet général a requis la confirmation de la condamnation pour outrage à 1 500 euros d'amende prononcée le 14 décembre 2020.
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Les faits remontent au 26 juillet 2020, lors de la cérémonie d'hommage au père Hamel, à Saint-Étienne-du-Rouvray. Le syndicaliste avait alors interpellé l'homme d'État, présent sur place, en le traitant de "sale violeur". Ce dernier faisait allusion notamment à une plainte pour viol portée à l'encontre de Gérald Darmanin en 2017. Affaire qui a depuis fait l'objet d'un non-lieu.
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À la barre l'avocat général a reconnu que "beaucoup de gens peuvent penser que Darmanin est un violeur", "mais il est interdit de le dire à ce stade de la procédure", rappelant la présomption d'innocence. De son côté, l'avocate de la défense a réclamé la relaxe du syndicaliste.
"La condamnation serait une atteinte à la liberté d'expression. Il est question de la libre contestation politique de la nomination de Gérald Darmanin au poste de ministre de l'Intérieur alors qu'il est mis en cause par deux femmes dans des procédures pénales", a-t-elle estimé.
La cour d'appel de Rouen rendra son verdict le 28 avril prochain.
Avec AFP
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