Installée à Montivilliers, près du Havre, Olga Panova a le cœur en Ukraine. Cette commerçante de 39 ans est très attristée par la guerre qui se déroule dans son pays d'origine, où vivent une grande partie de ses proches. Après les larmes des premiers jours, elle arrive désormais à mettre des mots sur ce qu'elle ressent : "J'éprouve un sentiment d'impuissance, car nous sommes trop loin pour aider physiquement. Nous avons participé à mettre en place des aides humanitaires, financières. J'aimerais pouvoir faire plus." Quelques jours après les premiers bombardements, sa commune a voté une motion de soutien au conseil municipal et lancé une collecte. "Cela touche au fond du cœur. Les Français sont formidables", sourit Olga.
Presque tous les jours, des habitants viennent lui apporter quelques mots de soutien, demander comment aider.
Sa jumelle en Ukraine
Sa mère, venue à Montivilliers pour Noël, a prolongé son séjour en France. Mais une grande partie de sa famille habite encore à une quarantaine de kilomètres de Kiev, la capitale, dont Sveta, sa sœur jumelle. "Ma deuxième moitié, dit avec émotion Olga, c'est très dur." Sa sœur ne souhaite pas quitter l'Ukraine. "Elle reste là-bas pour se battre, pour gagner cette guerre. Pour montrer que l'Ukraine est là, qu'elle ne veut pas être la Russie." La Montivillonne a aussi des amis en Russie. "Certains m'ont appelée et m'ont dit : 'Olga, pardon pour notre pays'." "À cause de politique, des familles ou des amitiés sont cassées", regrette-t-elle. "Les gens regardent la télévision, ils sont comme hypnotisés", poursuit la Normande, qui pointe "une manipulation à haut niveau". Car outre la tristesse, elle ressent aussi "de la colère contre Vladimir Poutine, qui pense être le maître du monde, veut reconstruire l'ex-URSS. Ce sont des principes du passé".
Olga, la tête à Montivilliers, le cœur en Ukraine
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