Le RMB a un pied à l'extérieur de ce championnat de Pro B.
Comment expliquez-vous ces mauvais résultats ?
Il ne faut pas se voiler la face, nous ne pouvons pas dire que nous sommes bons. Chaque match nous rapproche du niveau de la Nationale 1. Mais une fois qu'un train n'est pas sur les bons rails, c'est compliqué de se rattraper.
L'enchainement des défaites en début de saison, ça a mis un grain de sable qui a bridé cette machine. Rouen avait prévu de jouer le haut de tableau. Et quand tu te retrouves en bas, bon dernier et que tu n'arrives à en sortir, ça pèse sur le moral.
Le groupe semble émoussé,
moralement à plat. Les joueurs ont-ils
déjà baissé les bras ?
La sensation que j'ai eu en arrivant [NDLR : le coach a commencé au RMB début février], c'était un groupe triste avec des joueurs physiquement touchés.
À enchaîner les défaites, tu n'oses plus forcer sur le groupe à l'entraînement, tu forces en match et tu te retrouves avec des blessés. Les joueurs puisent dans leurs ressources. Le problème, c'est qu'on est à la moitié de la saison. Cette série de mauvaises choses a installé dans le groupe une perte de confiance absolue.
Vous avez été choisi pour sauver Rouen de la relégation. Quelles solutions
proposez-vous ?
Mon travail est de redonner de la joie dans ce groupe, du plaisir à jouer au basket et de la confiance. J'essaie de changer les habitudes et de remettre les bases du basket avec une méthode de travail différente. On est dans l'intensité dès l'échauffement, on le reste jusqu'à la fin de l'entrainement. Intensité, travail et rigueur, j'insiste beaucoup là-dessus. On dit que je suis un peu dur dans le travail au quotidien mais ces joueurs ne trichent pas. J'essaie de trouver les clés avec chaque joueur, ils sont tous différents. Ils travaillent dur et remettent la machine en route. Il n'y aura que la victoire qui permettra de concrétiser le travail. Je suis lucide sur le fait que le plaisir et la confiance ne reviendront qu'après avoir gagné des matchs. Notre gros souci, c'est l'état d'urgence, c'est survivre.
Le RMB n'a plus le droit à l'erreur et doit gagner la quasi-totalité de ses matchs pour survivre dans ce championnat. Quand pensez-vous que l'électrochoc va se produire ?
Il reste encore un peu de marge de manœuvre, il faudrait prendre neuf matchs [NDLR : il en reste onze à jouer]. Plus les matchs avancent, plus on sait que le couperet est proche. Si on arrive à enchaîner deux victoires de suite, il y aura cet électrochoc psychologique et la confiance reviendra.
Nous sommes passés tout près d'une victoire face à l'équipe de Saint-Quentin, une équipe très en forme. On mène de 14 points, on a le match en main et la perte de confiance fait qu'on a presque peur de gagner, un frein à main se met en place naturellement. Quand je leur parle, parfois je leur dis : "Je crois plus en vous que vous-mêmes !" J'espère retrouver ce déclic très rapidement. Ils peuvent être de bons joueurs, il faut maintenant le prouver à chaque match et le montrer sur le terrain.
Moi, je crois au maintien sinon, je ne serais pas venu. Une équipe qui touche le fond, on peut se dire qu'elle est capable de finir très fort.
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