La hausse du prix des carburants se répercute directement sur l'activité des pêcheurs en mer. Depuis un an, Sophie Leroy, à la tête de l'Armement cherbourgeois, voit le prix du gasoil augmenter, et bondir encore davantage ces deux dernières semaines avec la guerre en Ukraine. "Ce matin [mercredi 9 mars], on est à 1,11 euro du prix du litre. L'an dernier, on payait le gasoil 35 centimes à la même époque", explique-t-elle. Concrètement, un plein d'une semaine pour un navire lui coûtait entre 4 500 et 5 000 euros, c'est plus de 15 000 euros aujourd'hui. "Ce qui est très problématique pour nous, c'est que ça impacte directement les salaires des marins, parce qu'ils sont rémunérés à la part et on déduit les charges du gasoil. Un marin gagne [donc] moitié moins de salaire que l'année dernière."
La patronne de l'Armement demande le sursaut du maire de Cherbourg, Benoît Arrivé, des députés, de la préfecture et du ministère de la Mer, car si ça continue, elle n'aura d'autres choix que de laisser ses cinq bateaux de pêche à quai, soit cinquante personnes sans travail.
"On craint que le gasoil pêche arrive à 1,20 - 1,50 euro à la fin de la semaine prochaine. Ce ne sera plus viable."
Pour le moment, le prix du poisson est assez élevé, mais il ne manquerait plus qu'il chute… "Ça serait une catastrophe", imagine Sophie Leroy.
Sophie Leroy
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