Pourquoi souhaitiez-vous que la Crea obtienne ce label national ?
“Je crois beaucoup au développement du tourisme dans notre agglomération. Lorsque j’ai été élu président, j’avais dit que j’en ferais une priorité. Ce label sera un atout. Il n’a pas été facile à obtenir car il n’avait jamais été attribué à un territoire aussi vaste, mais le dossier a été très bien préparé. Je l’ai défendu à Paris et nous avons reçu les félicitations du jury !”
Que va-t-il apporter de plus ?
“L’ensemble de nos communes va pouvoir s’appuyer sur ce label. Nous allons mutualiser les moyens des services de la Crea, de la Ville de Rouen et de l’Office de tourisme. Notre patrimoine, naturel ou historique et culturel, est l’une de nos principales forces : nous développons les chemins de randonnée, les aires de camping-cars, la location de vélos ou les croisières fluviales pour ce qui est du patrimoine naturel. En matière d’art et d’histoire, nos actions sont également nombreuses, de l’Armada à Normandie Impressionniste en passant par nos musées, les circuits thématiques de balades, la route des Abbayes ou les Crea Tours, sans oublier notre patrimoine industriel.”
L’agglomération était-elle en retard ?
“De gros efforts avaient déjà été menés, notamment par Rouen et Elbeuf, mais cela ne touchait pas l’ensemble de la Crea. La priorité n’était pas ressentie aussi fortement qu’aujourd’hui. Là, l’Etat nous donne un coup de chapeau et c’est pour nous l’opportunité de développer, dans le futur, des emplois nombreux et non-délocalisables. Le potentiel est considérable. Par rapport à nos préoccupations premières qui sont l’emploi, le développement économique et écologique, il s’agit d’un secteur extrêmement porteur.”
Ne prenez-vous pas le risque de diluer l’image de Rouen dans un “Pays” ?
“Non, tout le monde sait que notre vaisseau amiral est Rouen. Il faut simplement jouer de manière plus groupée.”
Ce label implique une sensibilisation des habitants au patrimoine local. Les Rouennais en sont-il vraiment fiers ?
“Notre population est consciente des richesses extraordinaires de notre territoire, même si il y a parfois chez les Rouennais, une tendance à ne pas en être suffisamment de bons ambassadeurs. Nous souhaitons développer toutes les actions dans ce sens, en particulier auprès des jeunes.”
Certains jugent que le nom “Crea” répond mal à une volonté de rayonnement. Faut-il le changer ?
“Le nom de Crea a très bien pris et il n’y a aucune raison de changer.”
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Une vie, six dates
1946 : naissance à Paris
1977 : élu premier adjoint au maire à Grand-Quevilly
1981 : devient ministre pour la première fois
1984-1986 : Premier ministre sous François Mitterrand
2002 : député de la Seine-Maritime (comme en 1978-81 et 1986-2000)
2010 : devient président de la Crea
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