Début février, les premiers cas de grippe aviaire sont détectés en Seine-Maritime. Deux foyers sont identifiés, l'un dans le pays de Caux, l'autre dans la ferme de la Grande Bouverie, située à La Bellière, commune située à l'est du département. L'éleveur et propriétaire de la ferme Samuel Thévenet constate une mortalité "anormale" dans un des bâtiments abritant ses volailles. Il retrouve aussi des oies mortes au niveau de la mare. Après analyse par un laboratoire de Caen, le couperet tombe. Les animaux sont bien atteints de la grippe aviaire, le H5N1. Quelques jours plus tard, les services de la DDPP, la Direction départementale de protection des populations, appliquent le protocole. Toutes les bêtes, même saines doivent être abattues pour contrôler la propagation de la maladie. Samuel Thévenet voit mourir toutes ses volailles, ses canards et ses oies.
Cinq cents oiseaux en tout : "Ils ont embarqué tous les cadavres et on se retrouve dans sa ferme, vide. Ce qui est difficile, c'est le silence morbide, il n'y a plus de vie." Plusieurs années de travail sont parties en fumée, notamment pour relancer la filière du canard de Duclair. "Nous ne sommes que quelques professionnels à avoir des animaux reproducteurs pour sauver la race."
L'éleveur normand chiffre ses pertes à 10 000 euros, "je n'ai plus rien, à part quelques pots de rillettes. Je vais faire les marchés pour ne pas couper le lien avec mes clients. Si je peux vendre un peu, ça fera toujours ça en attendant un petit revenu", espère Samuel Thévenet.
La cagnotte en ligne lancée lundi 14 février pour lui venir en aide ne cesse d'augmenter. L'éleveur a reçu 1 000 euros de la part d'une confrérie du département qui aide les agriculteurs en difficulté. "C'est inespéré, c'est énorme !", confie le Normand.
Un autre foyer infectieux avait été identifié dans le pays de Caux à la même période, dans une basse-cour de Grainville-la-Teinturière. Les services de la préfecture assurent qu'il n'existe pas de nouveaux cas ou de nouvelles suspicions. Les deux zones identifiées restent sous surveillance, au moins jusqu'à la mi-mars.
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