Nous avons tous déjà entendu parler des conservateurs de musées. Pourtant, il paraît difficile de définir leur mission précisément. Milena Glicenstein est conservatrice au musée des Beaux-arts de Caen depuis octobre dernier. Elle est notamment chargée de la collection d'arts graphiques de Caen, "ce qui représente une somme importante, puisque nous conservons plus de 50 000 estampes, léguées par un libraire et imprimeur caennais Bernard Mancel et un peu plus de 1000 dessins", précise la spécialiste. Milena doit analyser l'état des œuvres, assurer l'enrichissement des collections si elle voit une œuvre intéressante qui pourrait les intégrer ou encore mener des recherches approfondies sur ces collections.
50 000 estampes
Lorsqu'on rentre dans son bureau, impossible de passer à côté de l'énorme ouvrage d'estampes qui y trône. "Là par exemple, je m'assure que toutes les estampes sont inventoriées, je vérifie les informations qui y sont mentionnées et le bon état des œuvres". La conservatrice apprécie particulièrement les arts graphiques car pour elle "ce sont des objets ayant vocation d'être partagé, diffusé, remplir un rôle social assez crucial à un moment où l'on n'avait pas d'autres moyens de diffuser des images." La conservatrice fait également des recherches sur ces milliers d'œuvres dont dispose le musée : "ça peut paraitre incroyable qu'il y ait encore des choses à découvrir mais nous avons encore énormément d'objets qui ne sont pas ou peu étudiés." Malheureusement, le public peut rarement voir ces ensembles pour des raisons de "conservation préventive pour pouvoir léguer aux générations futures". Avant d'être embauchée à Caen, la jeune femme originaire de Paris, a travaillé dans de nombreux musées en France et à l'étranger. "J'ai été stagiaire au musée d'Orsay, musée d'arts moderne de Strasbourg, au musée de Bretagne de Rennes, au musée des beaux-arts de la nouvelle Orléans..." détaille-t-elle. Des stages qu'elle a décrochés après son master d'histoire à Science Po Paris en postulant "à peu près partout", avoue la jeune femme le sourire aux lèvres, "pour mieux comprendre ce qu'était le métier de conservateur". Milena Glicenstein est ensuite rentrée en janvier 2020 à l'institut national du patrimoine pendant un an et demi. Quelques mois plus tard, c'est au musée des Beaux-arts de Caen qu'elle a décroché son premier poste. "C'est un musée à taille humaine, avec une équipe accessible, et avec une des grandes collections de beaux-arts en région. C'est ce que je recherchais".
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