"Instagram, ça fait quatre ans que je suis dessus. TikTok, c'était en juin 2019. J'ai aussi posté des vidéos sur YouTube", explique Achille Breux, alias Achille Magic, qui fait de la magie depuis qu'il est petit. "TikTok, c'était venu par hasard, c'était surtout un réseau pour les très jeunes, il n'y avait encore aucun magicien dessus." Achille convient qu'au début, il a eu de la chance. "Je voulais montrer mes tours de magie, mais le retour n'a pas été immédiat, pas sur quatre premières vidéos", se souvient Achille. Le déclic est venu sur sa cinquième. "J'avais mélangé blagues et magie, ça a fait deux millions de vues, j'avais un peu plus de quinze ans et demi, c'était très cool, je me disais que c'était incroyable !"
"La chance, ça se travaille !"
"La chance, ça se travaille", soutient Achille. Pour perdurer à ce niveau, il a analysé comment réagissaient les gens, l'algorithme des réseaux sociaux. "Si une vidéo ne fonctionne pas, ce n'est pas qu'elle n'est pas bonne, c'est qu'elle n'est pas adaptée à ce qu'attendent les internautes à ce moment précis." Achille fait des tests, "avec des choses qui fonctionnent, d'autres moins. J'ai demandé aux gens ce qui leur plaisait. Pour certains, c'est l'interaction, pour d'autres, c'est la voix ou le tour de magie. Je me suis adapté, il a fallu prendre des risques avant de trouver et que ça fonctionne." Avec sept cents vidéos, quasiment une par jour, Achille développe davantage sa présence sur TikTok. "C'est l'endroit où la plupart des abonnés me suivent. Mais je poste aussi trois ou quatre vidéos chaque semaine sur Instagram et autant sur YouTube. Mais aussi quelques vidéos sur Snapchat et sur Facebook. Pour diversifier, il faut toujours se remettre en question ! " Son emploi du temps est millimétré : le créneau de 7 h 30 à 18 heures est consacré au lycée, puis les leçons jusqu'à 19 heures. Jusqu'à 20 h 30, c'est création et tournage de vidéos. Jusque vers 23 h 30, c'est répondre aux mails. "C'est ma passion, ça ne me dérange pas. Je regrette juste qu'au lycée, il ne puisse pas y avoir d'aménagement d'horaires pour ceux qui font des choses en dehors des cours, ça n'existe que pour les sportifs !"
Un coup de baguette magique ?
"Avec plusieurs millions de vues, tout ce que je mets sur les réseaux sociaux peut toucher telle ou telle personne. Je ne parlerai jamais de religion ou de politique. Je reste dans le ludique, dans le divertissement. Je ne vais pas faire des dramas pour créer le buzz." Achille est un jeune comme tous les autres, avec des amis au lycée "qui sont là pour qui je suis, pas pour ce que je fais". D'ailleurs, cette année, le magicien chef d'entreprise a aussi un objectif : avoir son bac ! Son avenir est en cours de discussion avec ses parents, sans doute avec une année sabbatique à Paris, "pour développer mes réseaux sociaux, que mes abonnés viennent me voir en spectacle de magie. J'ai plein d'opportunités, c'est le moment. J'aimerais aussi avoir une émission à la télé".
Pratique. Suivez Achille Magic sur Instagram "@achillemagic", sur TikTok "@achillemagic" et sur YouTube "Achille Magic".
Gagner sa vie avec des vidéos ?
Fantasme ou réalité ? Les influenceurs gagneraient des fortunes sur le Web…
"C'est vraiment la face cachée des réseaux sociaux, il y a une espèce de fantasme autour des influenceurs. C'est un mot que je n'aime pas, je suis un créateur de contenus, un artiste. Je veux simplement faire passer un bon moment aux gens", explique Achille Breux. "S'ils regardent mes vidéos et qu'ils aiment ça, c'est cool, mais je ne suis pas un influenceur. Les gens se disent que l'on peut gagner beaucoup d'argent, moi ça a démarré lorsque des marques ont commencé à venir me démarcher pour faire des partenariats, par exemple pour mettre en avant un nouveau téléphone. Mais moi, je ne sais pas combien je gagne, ce n'est pas moi qui gère ça." Si on lui demande s'il est magicien ou panneau publicitaire, Achille est clair : "Je ne suis pas dans la téléréalité, où c'est un placement de produit par jour ! Je dois en être à une collaboration par mois."
D'abord et toujours la passion
"Je veux rester un créatif. Si le produit me plaît, je vois ce que je peux apporter à la marque et pour cela, j'ai dû créer une société." Avant de tempérer : "Si je m'étais lancé sur les réseaux sociaux simplement pour gagner de l'argent ou pour la célébrité, ça n'aurait pas fonctionné. À certains moments, ça marche bien, mais il y en a aussi d'autres où ça marche moins bien. S'il n'y a pas cet amour pour ce qu'on fait, ça ne peut pas aller." Achille est un chef d'entreprise de seulement 19 ans, très entouré par ses parents. S'y ajoutent un agent pour ses spectacles de magie, et un autre pour les collaborations sur les réseaux sociaux.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.