C'est une anomalie dans le palmarès du biathlon tricolore: les Bleus n'ont jamais été sacrés champions olympiques de relais.
Ils n'ont même jamais fait mieux que troisièmes (1994, 2002, 2006) alors que leurs coéquipières ont amassé cinq médailles en huit éditions depuis que le biathlon féminin est au programme olympique, dont un titre (1992) et une médaille d'argent (2010).
Autre curiosité de cette malédiction du relais masculin olympique: Fourcade, considéré pourtant par beaucoup comme le meilleur biathlète de l'histoire, n'a jamais remporté la moindre médaille sur la distance alors qu'il a été sacré champion olympique du relais mixte en 2018.
Mais le passé, Fillon Maillet prend un malin plaisir à s'en affranchir, comme il l'a montré depuis son arrivée en Chine. En pleine confiance, sur des pistes qui lui conviennent parfaitement, le Jurassien a exorcisé le souvenir de ses piètres JO-2018 pour collectionner quatre médailles, dont deux titres (individuel et poursuite).
Son plus mauvais résultat en quatre courses à Zhangjiakou ? Deuxième, en relais mixte et en sprint...
"Autre planète"
"Il est sur une autre planète", résume Simon Desthieux qui est son colocataire au Village olympique et qui sera l'un des quatre Bleus du relais.
Le relais français, composé de Fabien Claude, Émilien Jacquelin, Simon Desthieux et de lui-même, a "clairement une chance de médaille" et "va essayer d'aller viser l'or", insiste "QFM" qui s'est fixé comme objectif de faire un carton plein.
"Je me dis après quatre sur quatre, maintenant pourquoi pas six sur six", a-t-il confié.
Avant la journée de mardi, l'équipe de France a déjà collecté onze médailles, dont trois titres et cinq à mettre au crédit du biathlon, ce qui lui vaut d'occuper la 9e place du tableau des médailles, dominé par la Norvège.
La contribution de Tess Ledeux s'est arrêtée à sa médaille d'argent en big air: fatiguée après les qualifications la veille, elle a terminé septième de l'épreuve de slopestyle, remportée par la Suissesse Mathilde Gremaud, devant la Chinoise Eileen Gu.
Sutter, reine de la descente
Le calme après la tempête pour Kamila Valieva ? Au moins pendant la durée de son programme court, la prodige russe de 15 ans pourra faire abstraction de sa retentissante affaire de dopage qui chamboule ces JO-2022. Le Tribunal arbitral du sport a confirmé lundi que l'agence russe antidopage avait eu raison de lever sa suspension provisoire pour dopage.
Une certitude pour la championne d'Europe 2022, grande favorite pour le titre olympique: si elle devait finir parmi les trois premières jeudi au soir après le programme libre, il n'y aura pas de cérémonie de remise de médailles, tant qu'une décision sur les conséquences du contrôle antidopage positif n'aura pas été prise.
Le CIO a rappelé lors de son point-presse quotidien que l'entourage de l'adolescente allait faire l'objet d'une enquête: "Vous pouvez imaginer qu'une adolescente de 15 ans ne fasse quelque chose de répréhensible de sa propre initiative", a indiqué Denis Oswald, membre du CIO.
Denis Oswald, en charge de la commission d'enquête après le scandale des JO-2014 de Sotchi, s'est refusé à faire le parallèle entre Sotchi et Pékin: "Il ne faut pas oublier que c'est le seul cas de ces Jeux (...) L'impression que j'ai est qu'on n'est pas face à un système de dopage d'Etat, organisé pour plusieurs sportifs et par plusieurs organisations", a-t-il déclaré.
Le premier des neuf titres décernés mardi est revenu en snowboard big air, comme en 2018, à l'Autrichienne Anna Gasser avec un score de 185,50 points, devant la Néo-Zélandaise Zoi Sadowski Synnott, sacrée en slopestyle, et la Japonaise Kokomo Murase.
Autre moment fort, la descente féminine a été remportée par la Suissesse Corine Suter qui a privé pour 16/100e l'Italienne Sofia Goggia d'un retentissant doublé, moins d'un mois après une entorse au genou gauche.
La Française Camille Cerutti a lourdement chuté et a dû être évacuée après avoir terminé sa course dans les filets de sécurité.
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