Dans sa mission décollage en vue du huitième de finale aller de Ligue des champions, mardi, le PSG a plus ressemblé à un avion de voltige qu'à la fusée que l'entraîneur Mauricio Pochettino promet de guider vers les étoiles.
Sa trajectoire manque de linéarité. Après l'élimination sans gloire dès les huitièmes de finale de la Coupe de France contre Nice (0-0, 6-5 aux t.a.b.), puis la démonstration à Lille (5-1) en championnat, voilà que les Parisiens ont effectué un nouveau looping.
Face à Rennes, la seule équipe à les avoir battus en Ligue 1 cette saison, en octobre dernier (2-0), ils ont combiné longues séquences stériles de possession et maladresse devant le but.
Mais leur trajectoire a terminé sur une note d'optimisme, grâce à un nouvel éclair de Mbappé (90e+3)... sur le seul tir cadré du PSG du match !
Comme souvent cette saison (Lille, Lyon, Angers, Metz, Lens) le leader du championnat s'en sort grâce à un ultime coup de rein dans les dernières minutes, une caractéristique qui doit autant à son "fighting spirit" qu'à un effectif pléthorique supérieur à celui de tous les autres de Ligue 1.
Les Parisiens comptent seize points d'avance sur leur dauphin Marseille. Rennes reste à la cinquième place, mais Monaco, qui reçoit Lorient dimanche, peut l'en déloger au terme de la 24e journée.
Navas vigilant
Avant Madrid, le PSG n'a pas réglé tous ses problèmes structurels, comme celui de concéder beaucoup d'occasions, un péché mignon qui pourrait lui coûter très cher en Ligue des champions.
Rennes a essayé d'en profiter, mais Keylor Navas a dévié la tentative de Benjamin Bourigeaud (7e). Il a aussi manqué aux Bretons du sang-froid dans les 25 derniers mètres pour punir le PSG.
Le club de la capitale a également connu trop de difficultés pour se créer des occasions - un constat en partie dû au bloc compact des Bretons, qui n'a commis que deux erreurs. La deuxième, sur le but de Mbappé.
Sur la première, une passe ratée de Warmed Omari a permis à Mbappé de se présenter face au gardien Dogan Alemdar, mais sa tentative a trouvé le poteau (40e).
Il faudra beaucoup plus aux Parisiens, et à Lionel Messi qui n'a eu aucune occasion de frapper, pour briller face à Madrid... et mettre les ultras de leur côté.
Qu'en sera-t-il de l'union sacrée que suppose un tel rendez-vous européen ? La première période a donné l'image d'un club divisé avant son match le plus important de la saison.
Les membres du Collectif ultras Paris (CUP) ont protesté, d'abord en désertant leur virage durant trente minutes, puis avec une dizaine de banderoles qui n'ont épargné presque personne.
Leonardo doit "dégager"
Ils ont visé le directeur sportif Leonardo, qui doit "dégager", les "joueurs sans motivation", le marketing, la formation, la section féminine qui n'est pas "respectée"...
Seul "Marquinhos, l'exemple à suivre" a échappé à la gronde de la tribune Auteuil, qui a repris les encouragements en seconde période, comme s'il ne s'était rien passé.
La présence surprise dans le "onze" du jeune Xavi Simons, pour sa première titularisation en L1, n'a pas apporté de supplément d'âme aux Parisiens, retombés dans leurs travers.
Le PSG a bien monopolisé le ballon, mais sans idées pour créer le danger, avoir 70% de possession à la mi-temps ne veut rien dire.
Dans ces situations, quand le collectif a du mal à s'exprimer, le plan tactique se limite à attendre un exploit individuel de l'une des stars de son effectif.
Mbappé a tenté en solo, mais après sa tentative a heurté le poteau (40e), son but a été annulé pour hors-jeu (64e).
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