La Métropole Rouen Normandie avait fait valoir son envie de préempter le site Chapelle Darblay dès l'annonce de sa vente par UMP à Samfi - Paprec, synonyme de démantèlement, en partie, d'un outil industriel unique.
C'est désormais chose faite, vendredi 11 février. "Chapelle Darblay, c'est LE site de recyclage de papier", a rappelé Nicolas Mayer-Rossignol, le président de la Métropole Rouen Normandie, insistant sur son exemplarité en termes d'économie circulaire.
"Ce n'est pas qu'un enjeu local. C'est un enjeu national, européen et de philosophie politique." Chapelle Darblay permet effectivement le recyclage du papier issu du tri de 24 millions d'habitants, soit plus d'un tiers de la population du pays.
Un vote pour le rachat de l'outil industriel
Cette préemption est chiffrée à 5 millions d'euros pour la Métropole Rouen Normandie et concerne uniquement le foncier du site. La décision est soumise à des possibilités de recours pendant deux mois.
Pour l'outil industriel, Nicolas Mayer-Rossignol indique organiser un conseil métropolitain extraordinaire "fin février ou début mars", avec un vote sur le rachat de l'ensemble des machines pour environ 3 millions d'euros supplémentaires.
L'objectif pour la collectivité reste de pouvoir ensuite revendre le site à un repreneur qui permettra de prolonger l'activité. Veolia, associé à Fibre excellence, avait notamment proposé une offre alternative à celle retenue par le propriétaire UPM et qui avait les faveurs des représentants des salariés et des élus. "Je crois que c'est la première fois que la puissance publique fait usage de son droit de préemption pour orienter le destin industriel d'un territoire", insiste Nicolas Mayer-Rossignol, qui indique avoir obtenu le soutien de l'État dans sa démarche.
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