"On n'est pas là par hasard, on fait un travail militant", expliquent, mardi 8 février à Alençon, les éducateurs de Coallia, en grève. Le personnel de l'association d'hébergement et d'accompagnement social pour les personnes fragilisées (femmes et enfants confrontés aux violences intrafamiliales, migrants, SDF) s'est mobilisé pour dénoncer un manque de moyens matériels et humains. La structure devrait accueillir seize étrangers supplémentaires à Alençon et autant à Flers, mais le personnel dit non. "À Alençon, on a trois bureaux avec deux tables et quatre ordinateurs pour que huit personnels fassent des entretiens, comment on fait ?", interroge un employé. Ils sont une soixantaine dans l'Orne.
La grève se déroulait devant l'unité territoriale avenue de Quakenbruck à Alençon.
"On a de plus en plus de gens à s'occuper, mais sans davantage de moyens, témoigne Esther Haton, éducatrice spécialisée depuis 30 ans. Le travail devient de plus en plus administratif, au détriment de l'accompagnement des personnes." Une délégation a été reçue par le directeur territorial. À la publication de ces lignes, Coallia n'avait pas donné suite à notre demande d'entretien.
Ecoutez ici Ester Haton:
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