"C'est un processus long", a rappelé Edouard Philippe, président de la communauté urbaine du Havre, en préambule du conseil communautaire du jeudi 3 février. L'extension du tramway est en effet envisagée pour 2027. Mais une première étape a été franchie cet automne, avec la concertation publique, sous l'égide de deux garants de la Commission nationale du débat public. Ces derniers ont rendu leur bilan, qui a donné lieu à des réponses de la communauté urbaine et à un ajustement du tracé envisagé.
Au Havre, l'avenue Jean-Jaurès
privilégiée
Dans le secteur Graville-Soquence, le tramway passera par l'avenue Jean-Jaurès plutôt que l'avenue de Verdun, jugée trop étroite. Un itinéraire qui permettra, selon la communauté urbaine, une meilleure desserte des quartiers de Graville, Soquence, Les Champs-Barets et du stade Océane, avec "un temps de parcours optimisé" entre Montivilliers et la gare du Havre.
Le terminus sud à Vallée Béreult
Dans les quartiers sud, le terminus sera fixé au cœur du quartier Vallée Béreult, près de la Fabrique et du centre commercial. Une option qui limite le coût d'investissement et permettra de valoriser ce quartier en pleine reconstruction, après la chute des tours de Chicago. "Un pôle d'échange bus/tram sera créé", précise Pascal Leprettre, vice-président en charge des transports.
À Harfleur, deux stations
et deux parkings relais
Deux stations, "dont le positionnement exact reste à définir", sont prévues à Harfleur pour desservir le centre-ville/la Brèque et le quartier de Beaulieu. La commune devrait accueillir aussi deux parkings relais, au niveau de la Brèque et de Beaulieu. Une étude à ce sujet sera conduite dès le premier semestre 2022.
À Montivilliers, quatre stations
Le tramway s'arrêtera à quatre emplacements différents, sur Montivilliers : l'hôpital Monod, le cinéma Les Arts, la gare et le parking de l'avenue Simone Veil (ex-avenue de Dieppe). Un site préférable à la Payennière, "qui n'est pas apparu pertinent pour y implanter un parking relais efficace en raison de son éloignement des voies de circulation principales et de son insertion dans un environnement naturel qu'il convient de préserver", indique la communauté urbaine. Pour relier la gare à ce terminus, 800 mètres de voie supplémentaires seront nécessaires, soit une rallonge de 16 millions d'euros.
Les deux délibérations, pour approuver les réponses formulées aux garants de la concertation et autoriser la réalisation du tramway, ont été adoptées. Cinq élus ont voté contre, dix se sont abstenus.
Et l'alternative des cheminots ?
Le syndicat CGT Cheminots avait proposé un projet alternatif qui mêlait tram et train, en rouvrant une ligne ferroviaire jusqu'à Goderville, avec un train toutes les quinze minutes. Un projet "pris au sérieux" selon Edouard Philippe, qui pointe un coût d'investissement trop élevé : 225 millions d'euros pour remettre en état la ligne, auxquels s'ajoutent les 220 millions d'euros du tramway, avec un fonctionnement annuel évalué à 15 millions d'euros. Le syndicat conteste ces chiffres et évalue le projet à 100 millions d'euros. La communauté urbaine estime aussi que la fréquentation de cette ligne serait peu élevée, et qu'elle ferait concurrence à la ligne SNCF Le Havre-Bréauté-Fécamp.
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