Le futur moteur de l'Alpine sera en fait celui de la Mégane, avec 225 chevaux et "un cahier des charges revu à la hausse pour satisfaire les fans d'Alpine", précise le directeur de l'usine Renault à Cléon, Thomas Denis. "C'est aussi une bonne nouvelle pour l'emploi puisqu'il faut, à Cléon, autant de salariés pour fabriquer un moteur électrique qu'un moteur thermique. Il y a plus de pièces usinées directement ici."
Thomas Denis, directeur de l'usine Renault à Cléon
En attendant le cahier des charges pour le véhicule phare du site dieppois, la fabrication du moteur de la Mégane va être lancée dans les prochains mois. Son petit nom, le moteur 6AM. Il sera "25 % plus performant et 25 % plus compact que le moteur électrique de la Renault Zoé", explique Thomas Denis.
Le site de l'usine Renault à Cléon continue sa transformation vers l'électrique et l'hybride. Les deux tiers de la production de l'usine sont encore consacrés au moteur thermique, un moteur qui équipe les utilitaires fonctionnant au diesel, mais cette part tend à diminuer sur le site. "Nous atteindrons le 50/50 autour de 2025, en fonction de l'évolution du marché", espère Thomas Denis. "Un client sur deux a acheté notre modèle Arkana E-Tech en version hybride."
En 2021, seuls 133 000 moteurs électriques ont été produits en raison de la crise sanitaire. L'objectif pour le site est de produire jusqu'à 360 000 moteurs d'ici l'année prochaine.
Une salariée de l'usine Renault Cléon assemble des fils de cuivre pour fabriquer des stators et des rotors pour un moteur électrique.
Une académie sur Cléon pour former à l'électrique
Le groupe Renault a investi 440 millions d'euros à Cléon sur les productions de moteurs électriques et hybrides. L'usine stoppe actuellement la fabrication de deux moteurs thermiques fabriqués sur le site, un moteur diesel et un essence au profit de l'électrique.
La future ligne de production de moteurs hybride à l'usine Renault Cléon.
Pour les salariés, les "usineurs", concernés par les lignes de production de moteurs thermiques, le groupe a proposé des formations pour pouvoir travailler sur les moteurs hybrides et électriques. Plus d'une centaine auraient déjà été formés, une soixantaine de salariés restent à reclasser. Une académie dédiée va ainsi être lancée au mois de mai afin de former tous les salariés à l'électrique.
À ce jour, près de 3 000 personnes dont 500 intérimaires travaillent sur le site de Renault Cléon.
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Et pour les bornes de recharge à part chez soi on va où pour refaire le plein ?