"Comme le veut l'usage républicain, ce lundi matin, j'ai déposé une gerbe au monument de la place De Gaulle." Sébastien Jallet, 45 ans, ne s'attarde pas sur les formalités de sa prise de fonction de nouveau préfet du département de l'Orne. Lundi 31 janvier devant la presse, après un rapide hommage à sa prédécesseur Françoise Tahéri, et aux quatre mille huit cents agents de l'État dans l'Orne, il préfère entrer dans le vif du sujet : dans quelques jours avec les procureurs, il détaillera le bilan 2021 de la délinquance dans l'Orne. Et de détailler ses priorités, dont la lutte contre les stupéfiants. Mais aussi les violences intrafamiliales "dont la proportion dans l'Orne est préoccupante". Mais aussi la délinquance routière.
Science-Po, puis l'ENA…
Né à Tours, où il a passé ses vingt premières années, Sébastien Jallet a ensuite pris la route pour Paris. Science-Po, puis l'Allemagne, Licence d'Allemand à Iéna. Puis l'ENA jusqu'en 2004. Le nouveau préfet connaît bien ce job, il a déjà passé dix-huit ans dans la préfectorale, "à Avignon, Lyon, Auch, dans le Val d'Oise", détaille-t-il au fil de ses souvenirs. Également une spécialité sur la "politique de la ville", en cabinet ministériel, compétence qu'il pourra mettre à profit pour gérer la situation à Perseigne. Puis ce furent dix-huit mois au ministère de l'Intérieur, près de Marlène Schiappa et de Gérald Darmanin, notamment sur les questions de séparatisme, de radicalisation, de haine en ligne.
Raisonnablement optimiste
"Je ne suis pas béat, simplement optimiste", explique le nouveau préfet, qui s'appuie sur de récents chiffres : ceux du chômage avec 1 700 personnes qui ont retrouvé un emploi dans l'Orne en 2021, "mais il en reste dix mille sans emploi". Avec aussi l'économie qui dépasse le niveau d'avant la crise sanitaire. Il souligne aussi une augmentation de 25 % dans l'Orne des transactions immobilières en deux ans.
Le nouveau préfet découvre l'Orne où il est arrivé dimanche 30 janvier. Il en a déjà rencontré les parlementaires, à Paris. Mardi 1er février, il rencontrera le président du Conseil départemental et le maire d'Alençon. Puis il ira à la rencontre des acteurs économiques du département, à commencer par les agriculteurs. Mais comme tous les commis de l'État, il sera très vite, dès la mi-mars, en devoir de réserve pour la période des élections, qu'avec ses services et les mairies, il devra organiser. Espérons-le, sans les couacs des derniers scrutins, où nombre d'électeurs n'ont pas reçu la propagande des candidats.
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Préfets en France, on ouvre l 'armoire il y en a 100 de trop, payés à ne rien faire entre 6000€ et 8000 € /mois juste à rester chez eux une honte !!!