En Attendant l'Éclaircie est le rendez-vous de la jeune création théâtrale en Normandie. Pour cette édition 2022, six structures - dont la Cité Théâtre à Caen - s'unissent pour accompagner trois compagnies dites émergentes. Pour Olivier Lopez, directeur du 28 rue de Bretagne, "le principal objectif du festival, c'est de permettre aux jeunes compagnies de se produire, de montrer leurs spectacles. C'est un espace de création, destiné aux premiers gestes".
Trois compagnies pour trois soirées
Le collectif Asymptomatique présentera lundi 7 février à 20 heures sa deuxième création, Désintégrations, où les acteurs incarnent un groupe d'amis qui va progressivement se déliter face aux non-dits, aux tabous, à l'addiction et à l'apparition de pathologies psychiatriques. La compagnie Frenhofer, elle, interprétera Poil de Carotte vendredi 11 février à 20 heures. Dans cette pièce, Étienne Blanc et Solal Forte entament un dialogue banal, qui glisse progressivement vers des questions existentielles. En s'emparant de la cruauté et de l'humour du roman de Jules Renard, ils convoquent l'imaginaire de l'humiliation dans l'enfance et cherchent à en exorciser la violence. Entre imposture et tentative d'émancipation, ils interrogent les modes de fabrication de l'identité. La compagnie havraise Avant l'aube, quant à elle, produira son spectacle Ceci est mon corps, à Bayeux, vendredi 4 février, à 19 heures.
Carte blanche à Nuées ineffables
Lors des représentations à Caen, les spectateurs sont conviés à des maquettes, premières ébauches de futures créations. En première partie de soirée lundi 7 février, la compagnie Dodeka présentera La réalité. Vendredi 11 février, ce sera au tour de la compagnie Jolie Carcasse, avec Dans vos yeux. La Cité Théâtre laisse carte blanche, jeudi 10 février, à la compagnie Nuées ineffables. Olivier Lopez précise : "Cette soirée est à l'initiative du théâtre. J'ai demandé à ce collectif d'anciens comédiens stagiaires de travailler autour de solos, de monologues. Le jeune comédien auteur, Vincent Bellée, jouera sa création (En finir avec) la mécanique de l'ennui. Le deuxième solo sera interprété par Thomas Desportes, avec Ce que j'appelle l'oubli, de Laurent Mauvignier."
Pourquoi En Attendant l'Éclaircie ?
Olivier Lopez revient sur l'appellation En Attendant l'Éclaircie : "Je crois que c'est parce que il y avait, en 2010, comme le sentiment que ce n'était pas si simple que ça, pour les plus jeunes compagnies et les plus fragiles. L'idée est de dire : en attendant que ça aille mieux, que ce soit plus simple, qu'il y ait plus d'écoute. C'était ce que ça racontait. Et puis, c'est aussi parce que les métaphores météorologiques en Normandie, ça fonctionne bien. C'est ce qui nous a poussé à choisir ce titre, il s'est bien imposé au fil des années."
Pratique. Festival En attendant l'Éclaircie, du vendredi 4 au samedi 12 février à La Cité Théâtre de Caen.Plus d'informations : 02 31 93 30 40.
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