Le verdict de la Cour d'appel de Caen rendu vendredi 28 janvier au matin a condamné Ahmed Cheick à 15 mois de prison ferme pour outrages, menaces et exhibitions sexuelles sur personnes dépositaires de l'autorité publique en récidive.
Ahmed Cheick, 30 ans, célibataire et père de deux enfants en bas âge, a été condamné à une peine d'emprisonnement totale de cinq ans pour sanctions disciplinaires consécutives. En effet, alors en détention, le trentenaire n'a cessé de multiplier les sanctions liées à un comportement abusif et inadéquat envers les surveillants pénitentiaires. Il aurait notamment craché et lancé de l'urine sur ces derniers. "Ils me provoquent, je subis de l'agressivité et du racisme", affirme-t-il. Au total, 25 condamnations apparaissent dans son casier judiciaire.
Problèmes de discernement ?
Au cours du procès, l'avocat général a mis en avant le manque de discernement de l'homme au parcours carcéral atypique. Aucun examen psychologique ou expertise psychiatrique n'a été réalisé pour confirmer ou infirmer une altération éventuelle du discernement du trentenaire. Lors de l'audience, le prévenu a déploré une peine excessive au regard des faits reprochés, ces derniers ayant entraîné au maximum des ITT (incapacité totale de travail) de deux jours. Le prévenu a toutefois demandé une réduction du quantum de la peine initialement prévue à 18 mois d'emprisonnement délictuel à titre de peine principale en évoquant des troubles psychologiques éventuels, ce dernier bénéficiant pourtant d'un suivi psychologique afin de l'aider à réfréner ses pulsions et évacuer son stress. Le prévenu a confié son désir de se rapprocher de ses deux enfants avec lesquels il n'a plus aucun lien. Le président de la cour d'appel a invoqué la perte de tous ses crédits de réduction de peine, justifiant ainsi les 15 mois d'emprisonnement requis.
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