Il y a tout juste un peu plus d'un mois, le 22 décembre 2021, Raphaël Chauvel inscrivait ses premiers buts chez les professionnels. Avec l'équipe de première division qu'il a rejointe aux entraînements dès la saison 2020-2021, le jeune pousse, fils de l'entraîneur et petit frère de Pierre Chauvel, a même inscrit un doublé face à Marseille, pour offrir la dernière victoire de l'année à Caen (3-4).
🟦🟥 𝗠𝗮𝘁𝗰𝗵 𝟭𝟯/𝟮𝟲 : 𝗟𝗲𝘀 𝗗𝗿𝗮𝗸𝗸𝗮𝗿𝘀 𝘀'𝗼𝗳𝗳𝗿𝗲𝗻𝘁 𝘂𝗻 𝗯𝗲𝗮𝘂 𝗰𝗮𝗱𝗲𝗮𝘂 𝗱𝗲 𝗡𝗼𝗲̈𝗹
— Drakkars de Caen (@Drakkarsdecaen) December 21, 2021
Grâce à Tassery à 8 secondes de la fin, les Drakkars s'imposent aux @MarseilleHockey 𝟰-𝟯 (𝟬-𝟭;𝟮-𝟭;𝟮-𝟭) !
Raphaël Chauvel marque ses deux premiers buts en D1 ! pic.twitter.com/f4sYs5T6j0
"Il est assez bluffant", selon Luc Chauvel, son père entraîneur
Un véritable cadeau de Noël en avance. "Il a mis deux jours à redescendre de son nuage. Il était content, je l'ai vu dans ses yeux", souligne avec fierté son père et entraîneur Luc Chauvel. Ce moment fort dans sa jeune carrière, Raphaël s'en souviendra longtemps. "Je ne me suis pas posé de question. André Ménard s'est fait expulser, le coach a eu confiance en moi, j'ai joué mon jeu et ça a payé, rembobine le jeune attaquant des Drakkars de Caen. J'ai réalisé uniquement après le match, quand on a fêté la victoire et que j'ai reçu plusieurs messages de mes proches. C'était incroyable. Cela va me marquer à vie !"
Si celui qui a chaussé les patins à l'âge de trois ans en est arrivé là, c'est notamment par son travail. "Il est déjà très professionnel dans sa démarche. Tout ce qui est hors glace, la préparation physique, les soins chez le kiné… il est câblé hockey", raconte son papa entraîneur. À l'époque où Luc Chauvel patinait, Raphaël n'était pas encore né. Il a suivi son oncle (Brice Chauvel) et son frère (Pierre Chauvel) à la patinoire de Caen, bien qu'il avoue "n'avoir aucun souvenir" de ses premiers pas sur la glace. Après quelques pirouettes et chutes prévisibles, il ne devait pas être si ridicule ce Raphaël. Si bien qu'à seulement 17 ans, il a intégré le monde du hockey professionnel, en D1. "Si on m'avait dit il y a cinq ans que je jouerais en pro, je n'y aurais pas cru. J'ai réussi à me faire une place au fur et à mesure."
Comment ? Avec une certaine exigence d'un athlète de haut niveau. "Si je vais courir le lendemain de match, c'est normal pour moi. C'est ce qui fait la différence. C'est une routine individuelle." En voilà un gamin profondément mature. Celui qui combine les entraînements avec un bac professionnel en plomberie sait où il veut aller. "J'aspire à vivre du hockey. C'est pour ça que je fais tout ça. C'est un rêve depuis tout petit de devenir professionnel."
Jugé "tactiquement très en avance et travailleur" par son entraîneur, il a naturellement encore beaucoup de marches à monter pour atteindre ses objectifs. "Il est assez bluffant, mais il doit devenir plus dominant et percutant devant le but pour jouer au très haut niveau. Sur le plan mental, il peut encore mieux gérer sa frustration."
"Je veux me créer une carrière"
Pour cela, le jeune homme est très bien entouré. Aux côtés de Jyri Marttinen, au CV long comme le bras, de Ronan Quemener, gardien international français, ou encore du Québécois Felix Chamberland, l'un des meilleurs buteurs de la division, Raphaël Chauvel dispose des bases solides. "Bonne vision du jeu, joueur intense", voilà comment il se caractérise. Des qualités qui lui permettront, peut-être, de pousser les portes de l'équipe de France en avril prochain. En ligne de mire : les Mondiaux en Slovaquie avec la sélection tricolore U18. À plus long terme, celui qui mène une double saison avec les pros et l'équipe U20 de Caen rêve aussi de jouer à l'étranger. "Je veux me créer une carrière !", dit-il, la tête sur les épaules. Avant cela, il y a un baccalauréat à passer.
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