La société canadienne Loop Industries va collaborer avec Suez pour implanter une usine de fabrication de plastique recyclé sur la zone industrielle de Port-Jérôme. Elle envisage d'acheter un terrain de 130 000 m2 à Saint-Jean-de-Folleville, pour environ 1,3 million d'euros, et espère débuter la construction courant 2023.
Bonjour la France 🇫🇷!
— Loop Industries (@loopindustries) January 16, 2022
Loop Industries a le plaisir d'annoncer la sélection de Port-Jérôme, en Normandie, en France, comme site de la première usine européenne de fabrication de PET recyclé Infinite Loop ! 🎉 ♻️ ♾️ https://t.co/qr1PIeM4i8 pic.twitter.com/iKMh1vQPFs
"L'emplacement sur la Seine est important"
L'usine, qui représente un investissement de 250 millions d'euros, devrait créer 180 emplois à temps plein dans les domaines de la fabrication et de l'ingénierie. Port-Jérôme était en concurrence avec plusieurs dizaines de sites potentiels en Europe, mais "l'emplacement sur la Seine est vraiment important en termes de logistique afin d'acheminer les déchets plastiques depuis Paris", indique à Tendance Ouest Daniel Solomita, P-dg de Loop Industries. "De plus, le nord de la France est proche d'autres pays, pour obtenir d'autres matières premières. Enfin, la proximité d'autres entreprises pétrochimiques offre un bassin d'employés : des ingénieurs en pétrochimie, en chimie, en mécanique, des opérateurs d'usine pétrochimique", poursuit le patron, qui souligne aussi le fort engouement de la Région Normandie pour le projet.
L'entreprise va s'installer à Saint-Jean-de-Folleville, sur la zone industrielle de Port-Jérôme 2. - Loop Industries
Transformer une vieille chemise en bouteille
Loop prévoit la fabrication annuelle de 70 000 tonnes de résine de polyéthylène téréphtalate (PET), à partir de matériaux 100 % recyclés. "Nous développons une technologie de recyclage chimique du PET, le plastique le plus utilisé pour les emballages : bouteilles d'eau, de savon, barquettes… Mais aussi les fils de polyester pour les vêtements et les tapis, explique Daniel Solomita. Une vieille chemise en polyester peut devenir une bouteille d'Évian." Le propriétaire de la marque, Danone, devrait être l'un des principaux clients français de cette usine, tout comme L'Oréal ou L'Occitane. Côté ingénierie, "l'usine est une copie des autres usines que l'on construit au Québec et en Corée du Sud", indique le P-dg.
Après le choix du site, l'entreprise va désormais devoir finaliser le financement. Elle négocie en ce moment la subvention qui sera accordée par l'État français au projet.
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