C'est une succession d'événements qui ont encouragé Florent Devauchel, âgé aujourd'hui de 35 ans, à se lancer dans la photographie. "J'ai eu quelques soucis de santé il y a une dizaine d'années. Je me suis retrouvé alité pendant quelques mois, j'ai alors profité de ce moment pour commencer à me documenter sur la photo d'exploration urbaine qui m'a toujours intéressée", raconte celui qui habite la région rouennaise depuis une vingtaine d'années.
Mettre en avant le patrimoine
Florent Devauchel commence à photographier "toute une partie du monde oublié, des lieux abandonnés". "J'ai toujours été attiré par tout ce qui se passait derrière les volets fermés, les portes fermées ! J'ai passé le cap avec mon appareil photo, d'aller voir ce qui se passe derrière cela", raconte-t-il. Pour autant, avec son travail, il ne s'agit pas de faire du sensationnalisme, mais de "faire rêver et s'évader les gens", avec "un côté chaleureux et lumineux" dans ses photos. Il voit aussi l'occasion de montrer au public "que le patrimoine que l'on a autour de soi est magnifique, mais parfois abandonné". Florent Devauchel cite ainsi comme exemple l'église Saint-Paul ou le Chai à vin à Rouen, qu'il voudrait voir reconverti en un nouveau lieu plutôt que de disparaître sous des coups de pelleteuse. C'est ainsi que le trentenaire aime partir à la recherche de lieux à travers l'agglomération, et même au-delà : "Il y a toute une chasse aux trésors !" La sélection devient pourtant de plus en plus difficile au fil des années : "Il y a parfois une lassitude puisqu'on revient parfois sur des lieux qui se ressemblent. Sur des résidences abandonnées, on a parfois tendance à se répéter, alors je deviens plus exigeant, j'essaye d'aller sur d'autres lieux et d'aller à l'étranger quand c'est possible."
Il se dit, avec ses photos, "stimulé par des choses que l'on ne trouve pas ailleurs" plutôt que de mettre en valeur des paysages par exemple. "La photo que je propose permet à certaines personnes de se raconter une histoire, d'interpréter certaines choses", poursuit Florent Devauchel, qui n'envisage pas de se consacrer entièrement à ce milieu. "Je suis un photographe amateur, ce n'est pas mon métier, c'est une passion et j'ai envie que ça reste dans ce cadre-là, sans y rajouter des contraintes professionnelles", tient-il à rappeler. Mais plus que ça, la photographie est aussi un exutoire pour celui qui exerce habituellement dans le management. "Ça fait du bien par moments de décompresser, de tout lâcher et de penser à autre chose", ajoute Florent Devauchel, qui expose actuellement une dizaine de ses photos au public dans le Perchoir du Robec, à Rouen.
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