300 000 euros vont être versés par le diocèse de Bayeux-Lisieux afin d'indemniser toutes les victimes d'abus sexuels dans l'Eglise. C'est l'annonce faite par Monseigneur Jacques Habert, évêque du diocèse, jeudi 13 janvier, à l'occasion d'un bilan de sa première année. Une somme qui sera ensuite transmise au niveau national. "Au total, 20 millions d'euros seront récoltés dans l'ensemble des diocèses de France", détaille l'évêque.
Selon les informations communiquées par l'évêque du département, les fonds proviennent notamment de la vente de biens immobiliers. "Nous avons déjà versé un peu plus de 70 000 euros. Nous procédons actuellement à la vente de deux lieux qui appartiennent au diocèse. Cela nous permettra de récolter 230 000 euros supplémentaires pour être précis", poursuit Monseigneur Jacques Habert. Une somme susceptible d'évoluer en fonction du nombre de victimes à dédommager. "L'ensemble des évêques de France se réunissent en avril prochain pour évaluer et étudier la situation", explique l'homme d'Église.
33 témoignages de victimes reçus dans le Calvados
Le 5 octobre 2021, le rapport de la Commission indépendante des abus sexuels dans l'Eglise dévoilait les premiers chiffres. Dans le Calvados, 12 personnes s'étaient présentées auprès de la cellule d'écoute aux victimes pour témoigner. Trois autres l'avaient fait par téléphone et trois autres par courrier. "Depuis cette date-là, huit nouvelles personnes ont témoigné, six ont écrit et une dernière a téléphoné", ajoute l'évêque. Au total, 35 noms de prêtres ont été recensés en tant qu'auteurs de faits présumés. Le religieux devrait prochainement signer un protocole de transmission entre le parquet et le diocèse avec les procureures de la République de Lisieux et de Caen pour échanger à propos des différentes affaires.
Un lieu mémoriel pour les victimes
Alors qu'une statue à l'effigie d'un enfant qui pleure a été désigné comme lieu mémoriel pour toutes les victimes d'abus sexuels dans l'Eglise de France à Lourdes, Monseigneur Jacques Habert souhaiterait faire de même dans le département. "J'ai échangé avec une artiste, victime. Je lui ai proposé de réaliser une œuvre que l'on pourrait mettre à Lisieux, Bayeux ou Douvres-la-Délivrande. Rien n'est encore acté, mais je pense qu'il est important de le mettre en place", conclut-il.
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