Non loin de la rue de Falaise, c'est dans son petit garage, entre une moto et ses affaires de bricolage, que Daniel Guillotin conçoit les prototypes des objets qu'il a en tête. En voyant le lieu, on ne se doute pas que sortent d'ici des couteaux haut de gamme : six pièces vendues dans un coffret aux alentours de 500 euros dans la boutique L'Audacieux à Caen. Ancien étudiant aux Beaux-Arts, ce Caennais d'origine s'est spécialisé dans le design graphique, activité qu'il exerce toujours maintenant. "Cette activité me permet de m'assurer, quant au design des objets. J'ai commencé il y a une dizaine d'années, c'est avant tout une passion." Daniel Guillotin travaille de chez lui : "Je suis sur mon petit bureau pour le design graphique, puis je vais dans mon petit garage pour le design objet", sourit-il.
Toujours des idées en tête
"Mon vrai plaisir, c'est l'élaboration. J'ai une envie en tête, sûrement en fonction des différentes choses que je vois. Ensuite, je dessine sur papier, j'ai besoin de cette phase de croquis." Vient ensuite le passage sur ordinateur pour voir l'objet en trois dimensions avant de construire un prototype avec des matériaux basiques.
Pour la conception définitive, Daniel Guillotin travaille avec un menuisier, Steeve Bonnifait. Chaises, lampes, tables et plus récemment couteaux font partie de ses réalisations. "Je suis fasciné par le métal et j'ai vu un ami coutelier qui m'a montré ce qu'il faisait. Après ça, je me suis dit que je pourrais essayer." Le créateur décide alors de se lancer dans les couteaux. "J'ai fait faire les lames à Thiers et, pour le manche, j'ai choisi différents bois."
Cette partie-là, Daniel Guillotin la réalise toute seule : " Je ne suis pas menuisier, mais je me suis auto-formé sur le travail du bois."
Daniel Guillotin ne cherche pas à faire de la pub pour vendre ses objets : "Je me fais surtout connaître par le bouche-à-oreille." Ce qu'il imagine et conçoit, il le fait avant tout pour lui, cette activité n'ayant pas pour but d'être rentable. "Je ne me demande pas quelles sont les tendances, il n'y a pas de modèle économique. Il faut seulement que j'en vende un minimum pour pouvoir faire de nouveaux prototypes." Car ce qu'il aime, c'est ça : imaginer de nouveaux objets. "La création qui est magnifique est celle qui est à venir. Une fois que c'est réalisé, c'est terminé."
Ce touche-à-tout ne s'arrête pas là : "C'est un peu une maladie", confie-t-il un sourire aux lèvres. Le sexagénaire crée également des estampes et des sculptures. "J'ai trop d'envies mais pas assez de temps", conclut-il.
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