Cela a été une mauvaise surprise pour certains habitants de l'agglomération de Fécamp : la taxe sur le ramassage des ordures ménagères. Depuis cette année, l'ensemble de l'agglomération est passé au système de la taxe (calculée sur le foncier).
Il s'agit d'une harmonisation financière, conséquence directe de la fusion de l'ancienne agglomération de Fécamp (qui était en redevance) avec la communauté de communes de Valmont (déjà en taxe). Les prix ont alors explosé pour certains propriétaires du territoire de Fécamp. Des collectifs ont vu le jour, dont le collectif citoyen Ras La Poubelle.
Ce dernier a fait circuler une pétition qui a recueilli environ 1 000 signatures. Cette dernière doit être remise aux élus de l'agglomération jeudi 9 décembre, à l'occasion du conseil communautaire qui se déroule à Valmont. Le collectif est composé de six membres, Joëlle Tocque (fondatrice), Patrick Leroux, Philippe Tiennot, Daniel Goubert, Bertrand Corruble et Pierre Beuriot. Alors que la redevance était calculée sur le nombre de personnes présentes dans le foyer, la taxe se base sur la valeur locative de son bien. Les écarts de prix peuvent donc être importants. Les membres du collectif donnent leurs propres exemples : Joëlle Tocque, qui a une maison à Saint-Léonard, est passée d'une redevance de 91 euros à une taxe de 189 euros ; Patrick Leroux, propriétaire d'un appartement à Fécamp et d'un garage, est passé de 137 euros à 250 euros ; et Philippe Tiennot, propriétaire de plusieurs garages, doit désormais s'acquitter d'une somme de 590 euros, alors que les garages n'étaient pas soumis auparavant à la redevance.
Joëlle Tocque - collectif citoyen Ras La Poubelle
Le collectif citoyen Ras La Poubelle réclame un retour à la redevance, la modification du mode de calcul avec une base fixe et une part incitative (selon la quantité de déchets produite), l'exonération des bâtis ne générant pas d'ordures (comme les garages) et la modification du calendrier du ramassage pour équilibrer les levées entre la ville et la campagne.
Marie-Agnès Poussier-Winsback - présidente Fécamp Caux Littoral
Du côté de l'agglomération, on assume. Marie-Agnès Poussier-Winsback, la présidente, explique qu'il fallait "faire un choix en regardant la situation financière de la collectivité. Nous n'avons pas les moyens d'abonder le budget ordures ménagères par le budget général. Le budget ordures doit être à l'équilibre. Le tri est revendu, mais les marchés se sont écroulés avec une perte de recettes. Depuis 2017, nous ne pouvons plus faire appel à des contrats aidés, il a donc fallu embaucher. Avec la redevance (basée sur la déclaration), beaucoup ne payaient pas. Les coûts ont donc augmenté alors que les recettes étaient en baisse. Il n'y avait pas d'autres solutions. Ceux qui ont vu leur taxe augmenter, comme moi, qui vivent seuls dans de grandes maisons, payent déjà un foncier important. Ils ont les moyens."
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