La piscine de Carpiquet va définitivement fermer ses portes le 31 décembre prochain, date de fin de la Délégation de service public (DSP). "On a privilégié la raison au cœur", lâche Pascal Sérard, le maire de la commune.
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Un accord avec Joël Bruneau, une illusion ?
La collectivité ne peut plus se permettre de débourser 600 000 € par an pour l'entretien de cet équipement. "Cela représente quasiment 1 € de dépense par habitant par jour depuis 2015. Il n'est pas question d'augmenter la taxe foncière." Pour le maire, il serait logique que le centre nautique soit financé par l'intercommunalité. "Il est payé par une commune de 2 800 habitants mais 72 % des usagers viennent de Caen la Mer", explique-t-il. Ce n'est pas faute d'avoir sollicité le président de l'agglomération en février 2021. Pour Joël Bruneau, le maire de Carpiquet aurait accepté, lors d'une conférence des maires le 23 novembre, de prolonger l'exploitation de sa piscine d'une année.
Pascal Sérard abonde. "Ce n'est pas possible, car la Ville devrait s'engager pour cinq nouvelles années de DSP. Je n'ai plus les moyens et je n'avais aucune certitude que Caen la Mer reprenne." Quel avenir pour l'équipement ? "En faire un site que les habitants s'approprient."
Le Maire Pascal Sérard a "privilégié la raison au coeur"
D'ici le 31 décembre prochain, le maire garde encore l'espoir de trouver un terrain d'entente avec Caen la Mer.
"Un deal gagnant-perdant ne fonctionne jamais", poursuit-il lors d'un échange téléphonique avec un certain Gilles Sergent, patron de Récréa, société qui gère la piscine. Ils prévoient de se rencontrer lundi 13 décembre pour trouver une issue favorable. "Ne rien faire serait la pire des solutions", indique l'ex-président du Stade Malherbe, prêt à faire un effort de son côté.
25 emplois menacés
Dans ce centre aquatique ouvert depuis 2007, 25 salariés sont dans le flou quant à leur avenir. À la sortie du bassin, l'un des maîtres-nageurs (qui souhaite rester anonyme) est inquiet. "On est à deux semaines de Noël sans savoir si on aura encore un travail. On prend un coup derrière la tête."
Pour Gilles Sergent, "il faut éviter le désastre social". Reste à savoir si la communauté urbaine et Récréa sont prêts à mettre la main au porte-monnaie…
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