Rouen poursuit son parcours pour être capitale européenne de la culture. Lundi 6 décembre, l'association Rouen Normandie 2028 a présenté ses trois premiers parrains : Rilès, le rappeur de Déville, icône d'une génération, Philippe Torreton, le célèbre acteur et écrivain natif de Rouen, et Marie Dupuis Courtès, la gérante de l'entreprise La Maison Dupuis, symbole du savoir-faire local.
"La culture, c'est aussi le savoir des mains que l'on a envie de transmettre", s'est enthousiasmée cette dernière.
Le chemin, "un véritable projet de territoire" comme l'a rappelé le président de la Métropole Nicolas Mayer-Rossignol, reste encore à tracer. Il est trop tôt pour les annonces, les grands projets, ou même une esquisse de programmation. L'association a cependant déjà déterminé des axes de travail, issus notamment de la concertation menée auprès du grand public. "Entrez dans le rêve", c'est le nom de la démarche, a permis de récolter 2 157 contributions lors d'entretiens menés par les Cueilleurs d'histoire ou par les dépôts dans les boîtes à rêve du territoire. "Beaucoup concernaient le vivre-ensemble, la place de l'enfance et de la jeunesse ou encore la transition écologique", affirme Christine de Cintré, vice-présidente de l'association.
Une équipe renforcée
Des propositions qui ont été entendues dans les trois grands axes de travail retenus, avec la volonté de "trouver un message universel, fidèle aux enjeux du siècle", a martelé Nicolas Mayer-Rossignol. Les savoirs partagés, les futures générations et l'idée d'exploiter la Seine sont donc les grandes pistes à développer. C'est d'ailleurs tout le territoire de la vallée de la Seine, depuis Giverny jusqu'au Havre, qui soutient et porte la candidature avec un vrai consensus politique.
"Ce socle est important", a affirmé Pierre Sauvageot, conseiller stratégique qui a déjà travaillé sur la candidature de Marseille et a fait partie du jury pour désigner les lauréats. L'idée du fleuve et de ses enjeux, d'appropriation, de lien avec l'industrie, de transition écologique, lui semble pertinente car elle est européenne et concerne aussi les populations des rives du Danube ou du Rhin. "Il faut se demander pourquoi l'Europe a besoin de Rouen comme capitale européenne de la culture et pas l'inverse", conseille-t-il.
Avec Philippe Kauffman, venu de Mons (Belgique), aussi ex-capitale européenne de la culture, ils vont apporter leur expérience au projet. Reste moins d'un an pour déposer le dossier de candidature détaillé de 80 pages et mettre en branle tout le monde de la culture et au-delà. Viendra ensuite l'annonce des villes présélectionnées en 2023 qui feront l'objet d'une visite d'un jury européen. La désignation de la ville française lauréate est prévue à la fin de l'année 2023.
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