Pourquoi vouloir créer un pôle métropolitain ?
“Nos deux communautés d’agglomération s’épanouissent dans un bassin de vie commun, autour de ce même élément symbolique : la Seine. Le projet a mûri pendant un an et pourrait voir le jour fin janvier. Derrière ce terme ronflant, l’idée est de bâtir une structure légère. Cela ne coûtera rien de plus. Il n’y aura pas de nouveaux fonctionnaires. Il servira simplement à piloter des projets communs.”
Que partagent vraiment la Crea et la Case ?
“Il existe des flux quotidiens de travailleurs entre les deux agglomérations. Beaucoup d’habitants de la Crea travaillent à Louviers ou Val-de-Reuil, et les relations extérieures de la Case s’effectuent majoritairement vers la Crea. Nos deux territoires sont très perméables. Il y a une proximité, un destin partagé.”
Dans quels domaines se concrétisera cette future coopération ?
“Nous avons défini trois priorités : l’économie, qui est le premier d’entre tous, le tourisme et les transports. Il y a notamment des choses à faire dans le domaine de la santé, avec le pôle constitué autour du CHU de Rouen, ou de l’industrie, puisque plusieurs grandes entreprises sont présentes sur les deux territoires. En matière de logistique fluviale, nous désirons coopérer pour créer, en bord de Seine, les plateformes du futur. Cela va prendre du temps, mais c’est indispensable. Nos territoires forment le centre de gravité de l’Axe Seine.”
De nouvelles lignes de transports pourraient-elles voir le jour entre les deux communautés ?
“Nous allons d’abord lancer des études pour vérifier les besoins et y répondre si nécessaire. Mais ce que l’on sait déjà, c’est que les flux de voyageurs entre les deux agglomérations sont très importants. Nous sommes persuadés que le “tout voiture individuelle” a peu d’avenir. Au contraire, les transports en commun sont appelés à s’intensifier. Il faut se mettre en situation pour permettre une véritable alternative à la voiture.”
Doit-on voir dans ce pôle métropolitain les prémices d’une future métropôle ?
“Il ne s’agit rien d’autre chose que d’un pôle métropolitain ! Nous sommes des gens pragmatiques. Quand le législateur a rendu possible, en 2009, ce nouvel outil, nous avons souhaité saisir cette chance pour innover et préparer l’avenir.Nous sommes dans le mouvement, l’initiative, mais il n’est pas question de changer les frontières de la Crea. De son côté, la Case travaille plutôt à un rapprochement avec la communauté de communes Seine Bord.”
Propos recueillis par Thomas Blachère
Une vie, six dates
1961 : naissance à Oran (Algérie)
1985 : devient professeur de philosophie
2000 : diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA)
2001 : élu maire de Petit-Quevilly
2008 : élu conseiller général
2010 : devient vice-président de la Crea
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