Des gilets orange de sécurité dissimulent les uniformes et costumes, mais ils sont tous là : commissaire, brigadiers, procureur, sous-préfète… Jeudi 2 décembre, les autorités du Havre assistent au désormais traditionnel broyage des deux-roues motorisés saisis lors des rodéos urbains. A peine dix minutes suffisent à réduire à l'état de débris trente-six engins. "Ce sont des motos, des scooters et même un kart. Ils devraient être pourvus de compteur kilométrique, de clignotants et surtout immatriculés, mais la plupart sont non homologués", éclaire le major Stéphane Bouteiller du commissariat du Havre.
Ces montures sont le fruit des confiscations décidées par la justice envers les auteurs de rodéos. Un phénomène que les autorités tentent d'endiguer grâce notamment à une cellule spécifique créée il y a trois ans, au Havre. "Elle comprend des enquêteurs chevronnés et des effectifs de terrain qui associent leurs compétences. A cela s'ajoutent le rappel des concitoyens qui nous signalent des faits au 17, la confiscation des véhicules. Au fil de l'eau, les rodéos diminuent et donc le nombre de véhicules broyés aussi", constate le commissaire divisionnaire Evrard Roth.
Outre l'aboutissement judiciaire, cette destruction annuelle - et médiatisée - est aussi une opération de communication. "C'est difficile pour la population de comprendre pourquoi nous n'attrapons pas tout de suite les auteurs de rodéo, note Vanina Nicoli, sous-préfète du Havre, car c'est un travail de longue haleine. C'est bien d'avoir un temps où l'on matérialise le devenir de l'action de police, souvent déclenché, d'ailleurs, par le signalement d'un habitant".
Après le broyage par la société havraise Unifer, les matériaux qui composent les motos seront triés. Les métaux envoyés dans des aciéries et revalorisés.
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