Tensions sociales à la Fondation Anaïs, qui s'occupe depuis 1954 de personnes handicapées ou dépendantes. Jeudi 2 décembre, des salariés qui réclament des primes ont manifesté dans certains établissements et devant le siège social situé à Alençon. Alors que deux réunions de négociations salariales annuelles ont abouti sur une réponse négative de l'entreprise, la mobilisation s'est déclinée dans les établissements de quatorze départements, de Paris à Fleury-les-Aubray (Loiret) en passant par Ancenis (Loire-Atlantique) ou Vire (Calvados).
Devant le siège à Alençon
La mobilisation a aussi eu lieu devant le siège de la Fondation à Alençon, où quelque 120 salariés de l'Orne (La Chapelle-près-Sées, Sées, Gacé, La Ferté-Macé, Perrou, Domfront), mais aussi venus de Mézidon (Calvados), Thorigné-sur-Dué ou Sougé-le-Ganelon (Sarthe), Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loire) se sont réunis pour réclamer davantage de revenus, notamment avec prime "Ségur" et prime "pouvoir d'achat", comme annoncé par le gouvernement. Les demandes portent aussi sur davantage de personnel pour faire face à des conditions de travail dégradées. "Dans l'Ehpad où je travaille, il n'y a plus d'infirmière, qui est en burn-out. Les aides-soignantes doivent faire lingères et femmes de ménage, et les agents de service sont parfois contraints de distribuer les médicaments aux résidents. On fait des horaires en coupé, on prend le service à 8 heures le matin, jusqu'à 21 heures. Hier, on était quatre pour assurer le service et s'occuper de soixante-deux patients", témoigne Valérie, une aide-soignante qui, face à cette situation, comme deux autres de ses collègues, a décidé de quitter l'entreprise.
Ecoutez ici le témoignage d'une aide-soignate:
Les précisions d'Anaïs
Contactée par Tendance Ouest, la direction d'Anaïs précise qu'elle a la volonté de payer au plus vite la prime "inflation" de 100 €, si possible dès décembre 2021, mais qu'à ce jour elle n'a toujours pas reçu les modalités à respecter pour effectuer ces paiements. Concernant la prime "pouvoir d'achat", elle explique l'avoir payée l'an dernier, mais que ses financeurs (Conseil départemental et État) n'ont pas voulu la financer. La Fondation a alors dû puiser dans ses ressources propres. Une situation qu'elle ne veut pas revivre cette année, la Fondation expliquant être tributaire de ses financeurs.
Les salariés d'Anaïs sont appelés à participer à une prochaine journée nationale de mobilisation du secteur santé-social le mardi 7 décembre.
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