Rien ne prédestinait à ce métier ce fils de commerçants que l’on voyait plutôt médecin. Mais on n’échappe pas à son destin. “Etre clown, c’est un don. Ca commence en faisant rire la classe et ça ne se termine... jamais !”
Les Guignols, l’Elysée
A 70 ans passé, l’oeil limpide, Teddy regarde en arrière une carrière bien chargée. “Mon premier cachet, je l’ai touché à 12 ans” se souvient-il, déjà affublé de ce nom de Teddy sans qu’il se souvienne vraiment pourquoi. Il sort d’un étui une liasse de photos ; comment résumer une si longue carrière en si peu de temps ? Ses débuts aux côtés du célèbre clown anglais Geo Footit, les Fratellini, les voix off aux Guignols de l’Info, l’arbre de Noël à l’Elysée... L’aventure des tournées.
Il le sait, c’est un métier où l’on ne raccroche jamais. “Je mourrais clown.” Mais les clowns font-ils encore rire ? “Oui, bien sûr ! plus que jamais !” s’enflamme Teddy. “Seulement, il faut savoir évoluer. Les sacs de farine, les seaux d’eau, ça ne marche plus. Il faut du dialogue”. En tête à tête avec son alter ego de 25 ans, Pierl’y, dans le duo Teddy and Partner. “Moi, je fais l’Auguste”. Celui qui fait rire évidemment. “Etre gai, cela fait partie du métier”.
Ce qui n’empêche pas certains jours, quand tombe la perruque et le nez rouge d’être un être humain comme les autres : ce n’est pas toujours drôle une vie de clown, disponible à toute heure, toujours sur les routes, prêt à repartir, la voiture garée avec le plein et le costume dans la valise. Mais il sait qu’au bout, il y a toujours les rires, les applaudissements, et les yeux médusés des enfants qui s’interrogent : “C’est déjà fini ?”
Ariane Duclert
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