"C'était une vraie boute-en-train dans les vestiaires, toujours là pour faire rire", se souviennent Nadège Legros et Aurélie Larsonnier, deux de ses anciennes coéquipières normandes. Mais au moment d'inaugurer le terrain de basket qui porte son nom dans le quartier Grammont sur la rive gauche de Rouen, mercredi 24 novembre, c'est l'émotion plus que le rire qui a gagné Émilie Gomis.
"Le haut niveau a commencé à Rouen"
Vice-championne olympique de basket avec l'équipe de France en 2012, c'est son passage par la capitale normande qui a permis à cette athlète de connaître une carrière fulgurante. "Le haut niveau a commencé pour moi à Rouen", dit-elle fièrement. Émilie Gomis avait ainsi intégré le Pôle espoir de basket, situé actuellement au Centre régional jeunesse et sports à Petit-Couronne : "Ma première expérience à l'internat, c'était ici. J'ai su à ce moment-là, pas que j'étais faite pour le basket, mais presque, raconte-t-elle. C'est là que je me suis dit que j'étais faite pour rester en équipe, m'entraîner deux fois par jour. J'étais partie dans une ambition de percer." Son passage a d'ailleurs marqué son ancien coach, Bruno Suares : "Elle n'avait jamais peur de rien et avait aussi un petit côté rebelle, l'envie de défier le coach, ce qui lui faisait une force que d'autres filles n'avaient pas. Elle était tellement attachante que tout le monde l'adorait !" Un caractère forgé, en partie, par son parcours de vie, puisque c'est à l'âge de 6 ans qu'Émilie Gomis arrive en France avec sa famille. Le basket, elle le découvre dans la rue, en le pratiquant sur des terrains à la sortie de l'école. "Je jouais directement avec les garçons, il a fallu que je m'impose", reconnaît la basketteuse, qui admet qu'elle a réussi grâce à l'accompagnement qu'elle a reçu. "J'ai eu de super éducateurs, car on ne réussit pas tout seul. Je me souviens de mes premiers coachs qui m'ont beaucoup soutenue alors que je n'avais pas un caractère facile."
Aujourd'hui, Émilie Gomis œuvre pour rendre à la région une partie de ce qu'elle lui a donné. D'abord avec son association Tous ego par le sport, qui agit notamment à Rouen "en donnant des licences à des jeunes qui n'ont pas les moyens, pour leur donner accès à des activités physiques dans un club". Puis, la basketteuse a endossé le rôle d'ambassadrice Paris 2024 en vue des Jeux Olympiques pour "accompagner et écouter les collectivités normandes dans ce projet". Pour créer de nouvelles vocations chez les jeunes, Émilie Gomis a un dernier espoir : qu'un jour, "une championne dise qu'elle s'entraînait sur le terrain qui porte mon nom".
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