Engagé avec Nicolas Lemarchand sur le Class 40 Entraide Marine UMEP, Thimoté Polet est l'un des benjamins de la Transat Jacques Vabre. Le skipper de 21 ans a pris quelques instants pour partager ses impressions avec Tendance Ouest, alors qu'il effectue sa première transatlantique.
Comment allez-vous,
au milieu de l'Atlantique ?
"On n'a jamais été aussi proches du but ! Nous avons passé le Cap Vert il y a quelques jours, il nous reste 1 600 milles, c'est le grand final ! Il fait très, très chaud, plus de 30 degrés, on a même du mal à marcher sur le bateau par moments. Ce sont des conditions qui assomment un peu, mais il faut réussir à rester bien frais pour les manœuvres, bien s'hydrater, protéger notre peau. On fait aussi attention à notre consommation d'eau, car notre désalinisateur ne marche pas ! Heureusement, il nous reste assez de litres d'eau potable."
Il fait très chaud !
Vous redoutiez le manque de vent… C'était le cas, surtout en début de course !
"Le début de parcours était aussi intéressant que compliqué. Nous avons perdu beaucoup de temps dans la zone Bretagne sud, dans la négociation de la dorsale anticyclonique, mais nous avons énormément appris. Sur cette deuxième partie de course, c'est du tout droit, mais le vent n'est pas vraiment en accord avec les fichiers météo. On adapte notre mode de jeu, on optionne moins, on se concentre sur la vitesse. Notre 'caravelle' a une dizaine d'années de plus que d'autres bateaux. Pour se sortir des zones plus techniques, on met un peu plus de temps. Cela nous oblige à être vraiment parfaits dans les trajectoires. On n'a pas le droit à l'erreur, sinon on perd beaucoup."
Baleines, poissons volants… Joli spectacle pour Entraide Marine ! - Entraide Marine
Vous devez avoir déjà de belles images en tête…
"Nous avons croisé plein d'animaux marins, notamment des poissons volants. Certains décident même de faire de la zumba sur le bateau ! C'est assez impressionnant. On a aussi vu une ou deux baleines. Le paysage change quasiment tous les jours."
Des poissons volants danseurs
Qu'avez-vous déjà appris ?
"Énormément de choses. C'est la première fois que l'on navigue dans le Golfe de Gascogne, à Madère, dans des endroits un peu stratégiques où l'on a fait des erreurs de débutants. C'est déjà ça de pris pour la prochaine fois ! Nous avons progressé sur la gestion du sommeil, aussi. Au début, on ne faisait que des sessions de vingt minutes car c'était très intense, dans les cailloux. Au bout de trois jours, on a calé des phases d'une heure, mais c'était très compliqué. Finalement, on s'est réadaptés pour dormir par alternance sur des grandes phases. Je barre de 21 heures à 1 heure du matin, puis Nicolas prend le relais entre 1 heure et 5 heures, etc."
Cela donne envie de faire une course
en solitaire ?
"Oui et non, je pense qu'il faut encore un temps de formation. À deux, au moins, on peut dormir sur ses deux oreilles. Déjà, nous allons finir celle-là, je passerai les partiels en rentrant, et après on verra !"
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.