Il a le discours posé et précis de l'enseignant. Né à Rouen, son léger accent du sud-ouest trahit tout de même les origines de sa famille. Et explique peut-être sa passion pour le rugby. "Je jouais dès que je pouvais, c'est d'ailleurs le rugby qui m'a mené à l'anglais", explique celui dont le père a créé le club de Grand-Quevilly. Cette passion pour l'ovalie et la langue de Shakespeare l'ont amené à plusieurs séjours Outre-Manche, comme assistant. À son retour, il a cherché le "moyen le plus rapide de partir de chez [s]es parents", dit-il en souriant, et a passé le Capes d'anglais. Il devient donc professeur. "Je voyais ça comme un truc temporaire", dit-il à propos du métier qu'il va exercer pendant plus de 20 ans. En parallèle, de multiples blessures l'obligeant à s'éloigner du rugby, il se prend de passion pour le taekwondo. Très engagé, il va diriger la Ligue de Normandie de 2004 à 2006, puis créer son propre club à Saint-Jacques-sur-Darnétal. C'est ce "double regard" qui va nourrir son métier de professeur. "Je voyais les mêmes gamins en anglais et en taekwondo et je voyais que les résultats et l'engagement n'étaient pas les mêmes", explique-t-il aujourd'hui. Après une formation en Suisse sur le fonctionnement du cerveau et sur le mouvement, il décide, avec le soutien du principal, de développer une nouvelle pédagogie dans son collège. La clé : miser sur l'engagement des élèves. "L'idée était de leur donner plus de choix en échange de plus d'engagement." À eux de choisir un sujet d'étude, le temps qu'il leur faut pour l'approfondir, et de travailler en autonomie jusqu'à rendre les travaux. "Il fallait permettre aux élèves de bouger", décrit aussi le professeur, qui les autorisait à s'assoir sur des ballons, des chaises qui tournent, ou des estrades.
Une formation unique et déposée
"Quand on prive le corps de mouvement, on éteint le cerveau d'une certaine manière", estime le professeur, qui a finalement souhaité se libérer des contraintes de l'Éducation nationale pour aller plus loin dans le développement de sa pédagogie. Il rejoint alors Axel conseil à Bois-Guillaume, une société qui distille des formations aux entreprises et sportifs de haut niveau en s'appuyant sur les préférences motrices. Il propose sa formation en anglais déposée, Talk the Walk. "On essaie de vivre les choses en mouvement, avec du marquage au sol, des balles qui rebondissent plus ou moins et qui symbolisent des fonctionnements de la langue anglaise", décrit le professeur. La formation est proposée dès janvier, au Village by CA, sur les quais rive gauche. Ne reste plus qu'à se lancer. Let's move!
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